Une application de la pédagogie de maîtrise permet-elle de rencontrer les besoins fondamentaux des élèves et ainsi de promouvoir le développement des formes autonomes de la motivation relatives à la théorie de l'autodétermination ? Quelle influence sur les résultats ? Etude quasi-expérimentale, en nombres et opérations, dans des classes de 5e année de l'enseignement fondamental

Abstract

Depuis quelques années, l’échec scolaire ne cesse d’être remis en cause par les plus grands acteurs du monde scientifique. Malheureusement, ce dernier est encore bien ancré dans les pratiques des instituteurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les dispositifs contribuant à sa disparition ne sont pourtant pas neufs. On retrouve parmi eux la pédagogie de maîtrise de Bloom mise à l’honneur dans la présente rédaction. La pédagogie de maîtrise a souvent fait ses preuves d’un point de vue cognitif : elle permet de meilleurs résultats mais surtout favorise une homogénéisation positive de ces derniers. Néanmoins, on recense beaucoup moins d’études relatives à des dimensions affectives. L’objectif de ce mémoire est d’interroger le dispositif à la lumière de la théorie de l’autodétermination mise en avant par Deci et Ryan afin de déterminer ses effets sur la motivation. Pour répondre à cette question, un dispositif expérimental a été pensé. Deux enseignantes du 4e cycle dans l’enseignement fondamental ont accepté de l’implanter dans leur établissement respectif. Dans chaque école, les deux classes de 5e année ont été choisies pour représenter une classe expérimentale où la pédagogie de maîtrise a été implantée, et une classe contrôle dans laquelle la méthodologie habituelle devait être conservée. Un pré-test et un post-test ont été instaurés. Pour évaluer la motivation, des échelles de type Likert ont été utilisées. Par ailleurs, les élèves ont également dû répondre à un questionnaire cognitif. Les effets du dispositif seront envisagés à partir des gains obtenus au post-test. Ce travail prévoit également une partie qualitative avec une analyse des pratiques pédagogiques et des interactions maître-élèves dans tous les groupes qui ont participé à l’expérience. Ceci offre la possibilité de pouvoir comparer l’enseignement traditionnel observé dans les classes contrôles à la pédagogie de maîtrise et ainsi de faire ressortir les éléments positifs de chacune des deux méthodologies.