Stabilisation du matériau terre crue pour application en brique de terre comprimée au Burkina Faso
Miraucourt, David
Promoteur(s) : Courard, Luc
Date de soutenance : 27-jui-2017 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/2539
Détails
Titre : | Stabilisation du matériau terre crue pour application en brique de terre comprimée au Burkina Faso |
Titre traduit : | [en] Stabilization of raw earth material to use in compressed bricks in Burkina Faso |
Auteur : | Miraucourt, David |
Date de soutenance : | 27-jui-2017 |
Promoteur(s) : | Courard, Luc |
Membre(s) du jury : | Attia, Shady
Bleus, Jean-Marie Messan, Adamah Van Moeseke, Geoffrey |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 103 |
Discipline(s) : | Ingénierie, informatique & technologie > Science des matériaux & ingénierie |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en ingénieur civil architecte, à finalité spécialisée en ingénierie architecturale et urbaine |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences appliquées |
Résumé
[fr] Ce mémoire de fin d’études traite de la construction en terre crue au Burkina Faso. Le sujet d’étude se
focalise sur la Brique de Terre Comprimée (BTC) qui constitue une technique très prometteuse parmi
les diverses utilisations possibles du matériau terre. Cependant, utilisée telle quelle avec de l’eau, la
terre compressée présente des caractéristiques et une durabilité faibles. Une étude a donc été menée
dans le but de stabiliser le mélange en y incorporant des matières premières locales naturelles ou
recyclées. Les recherches ont été orientées vers des objectifs de résistances mécaniques des BTC.
Afin de mener au mieux le travail, un déplacement d’un mois a été effectué à Ouagadougou au Burkina
Faso. La majeure partie du séjour sur place s’est déroulée au laboratoire LEMC de 2IE à Kamboinsé.
Plusieurs étapes de préparation ont permis de traiter les divers matériaux alternatifs récoltés : une
chaux recyclée, l’enveloppe de riz décortiqué, une fibre végétale et des cheveux synthétiques.
Les matériaux préparés ont ensuite été compactés dans des BTC à l’aide d’une presse manuelle selon
plusieurs dosages et formulations différentes. Après la cure, des essais sur les BTC ont été opérés.
D’autres briques originaires des environs de Ouagadougou ont été également caractérisées. En outre,
plusieurs visites de bâtiments construits en terre crue ont permis de se rendre compte du contexte
actuel de la construction au Burkina Faso.
De retour en Belgique, les matériaux alternatifs ont été caractérisés plus en détails dans les
laboratoires de la faculté des sciences appliquées de l’université de Liège. Des analyses physiques,
minéralogiques, chimiques et mécaniques ont permis d’évaluer le potentiel de ces matériaux pour
stabiliser la terre crue.
Il apparait que les matériaux alternatifs représentent des produits de choix pour augmenter le
comportement de la terre du Burkina. Ces déchets constituent une ressource qui n’est pas encore
exploitée. Leur incorporation dans les BTC semble un excellent moyen de recyclage. En effet, les BTC
fabriquées à partir de ces résidus contribuent à l’augmentation des performances mécaniques et
thermiques. La proportion de ces constituants lors de leur addition a fait l’objet d’une certaine
optimisation. On remarque que la chaux donne des performances maximales pour un dosage à hauteur
de 10 à 15% de la masse de terre. Lorsque l’on rajoute des balles de riz calcinées, l’optimum est autour
des 30% de masse de chaux. Ensuite, les fibres végétales et synthétiques semblent contribuer à
l’augmentation des performances, sans comporter toutefois un dosage optimal sur la plage de
proportion explorée (0.2 à 1.2% de masse de terre).
Enfin, les BTC formulées sont comparées avec des briques de terre tirées de la production existante au
Burkina Faso. Plusieurs types de briques ont été testées, dont des BTC stabilisées au ciment à 8%. En
prenant les précautions nécessaires pour les comparer, on observe des résistances mécaniques
comparables. Après une longue cure, on peut même constater des meilleures performances pour
certaines BTC avec matériaux recyclés. Il s’agit des stabilisations à la chaux à 10% et 15%.
Ce mémoire s’inscrit dans la continuité de celui de Jehanne PAULUS qui a posé les premiers jalons de
l’état de la construction en terre crue au Burkina. Il est également poursuivi par les travaux de Philbert
NSHIMIYIMANA, doctorant en cotutelle à l’ULg et 2IE, qui a également participé à ce travail.
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