Construire (dans) le vide. Quels rôles pour les architectes face aux imaginaires d'un vide urbain?
Kunysz, Pavel
Promotor(s) : Winkin, Yves
Date of defense : 30-Aug-2017/7-Sep-2017 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/3388
Details
Title : | Construire (dans) le vide. Quels rôles pour les architectes face aux imaginaires d'un vide urbain? |
Author : | Kunysz, Pavel |
Date of defense : | 30-Aug-2017/7-Sep-2017 |
Advisor(s) : | Winkin, Yves |
Committee's member(s) : | Joiris, Arlette
Houbart, Claudine |
Language : | French |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Sociology & social sciences |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sociologie, à finalité approfondie |
Faculty: | Master thesis of the Faculté des Sciences Sociales |
Abstract
[fr] C’est une conception acquise depuis les origines de la sociologie urbaine: la ville est le lieu des diversités, du croisement d’individus et d’actions toutes différentes, liées à des individualités et à des groupes diversifiés. Par là, sa “physicalité” même peut être vue comme la concrétisation de ces diversités. Ses pavés, ses rues et ses briques seraient les traces de ces existences passées, ancrées pour un temps ou à jamais. Mais qu’en est-il des « vides » ? Des friches urbaines ? Ces lieux abandonnés, a priori dépourvus de traces, comme si l’on avait, par endroit, effacé complètement une part du tissu urbain à la suite de quelque accident de parcours, sans jamais avoir réussi à les réhabiter. Une lecture de la conception de la ville comme palimpseste (Corboz 2001, Mongin 2005, 2013) considère ainsi souvent ces vides comme une sorte d’aveu d’échec : le lieu a été rasé, son histoire oubliée, elle qui était pourtant inscrite dans la matérialité. Cependant, une autre compréhension du concept peut amener à considérer une évidence : ces siècles d’accumulations peuvent-ils réellement être balayés d’un revers de bulldozer ? La tablette de cire qu’est l’urbain peut-elle se trouer si facilement, aussi définitivement ?
A travers l’analyse des oppositions en place concernant un projet immobilier d’ampleur sur la friche de Bavière, à Liège, l’étude ici présentée vise précisément à établir dans quelle mesure ces « vides » sont en fait peuplés et bel et bien « pleins ». Pleins de structures physiques, d’abord, vestiges d’un passé qui n’a jamais été totalement effacé, mais aussi pleins des représentations du lieu que se font les acteurs gravitant autour de la friche et de son éventuelle transformation, qu’ils soient riverains, journalistes, architectes, occupants spontanés, hommes et femmes politiques ou militants associatifs. Ces représentations ont pour sujet et source autant ces objets physiques que la mémoire, souvent romancée, d’objets disparus. Plus encore, ces représentations tendent même -et surtout- à s’articuler autour d’objets projetés par le passé mais qui n’ont jamais vu le jour. Ainsi est le vide : héritage d’un passé qui n’a jamais été tout à fait oublié mais aussi lieu de l’accumulation de futurs hypothétiques dont le souvenir reste présent chez certains. En somme, le vide est bien palimpseste, lieu de croisements des temporalités concrétisées par des changements et des stagnations spatiales (Elissalde 2000).
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