Comment les enseignants du secondaire perçoivent-ils leurs pratiques effectives de collaboration ?

Abstract

En 1997, le décret missions fait mention de la notion de « collaboration » au sein des établissements. Il y est écrit que les enseignants doivent travailler ensemble en vue de réaliser des projets communs. En 1998, un autre décret spécifie que les enseignants du primaire et du maternelle auront soixante heures comprises dans leur charge horaire de temps de concertation à effectuer par an. Le Pacte pour un enseignement d’Excellence (2017, p. 160-161) renforce cette idée de collaboration en imposant à tout enseignant au cours de sa carrière d’ « exercer son métier en étroite collaboration {…} ». Le travail collaboratif sera inclus dans la charge horaire des enseignants sans alourdissement de celle-ci. Le Pacte pour un enseignement d’Excellence (2017) prévoit deux périodes par semaine consacrées à la collaboration. Pour être au plus près de ce que le Pacte pour un enseignement d’Excellence (2017) prescrit, les enseignants sont amenés à adopter le travail collaboratif. Cette recherche a pour objet la mise en perspective des pratiques affectives de collaboration qu’ont les enseignants du secondaire. Pour ce faire, nous avons procédé en deux étapes. Dans un premier temps, nous avons interrogé des enseignants via un questionnaire en ligne afin de récolter un grand nombre de réponses. Dans un second temps, une équipe d’enseignants reconnue comme travaillant collaborativement a été suivie pendant deux années scolaires. À la suite d’un questionnaire individuel, ces derniers ont bénéficié d’un entretien individuel. Grâce à l’analyse des réponses ainsi obtenues, nous pouvons définir le travail collaboratif et la perception qu’ont les enseignants de la collaboration. Enfin, dans la perspective de l’adoption du travail collaboratif, nous évoquons quelques pistes d’amélioration.