Les représentations des infirmiers des urgences concernant leur rôle dans l'accompagnement des patients en fin de vie

Abstract

Introduction Aujourd’hui, au 21e siècle, la fin de vie et les circonstances de celle-ci ont bien changé, c’est un phénomène qui est de plus en plus fréquent au sein du service des urgences. Or, la prise en charge de celle-ci dans une unité telle que les urgences est rarement vue comme idéale. L’objectif de ce travail était de décrire la fin de vie sous l’angle des personnes qui la vivent au quotidien, et ce, afin de mieux comprendre l’expérience vécue par le personnel infirmier au sein du Centre Universitaire Hospitalier UCL Namur (CHU UCL Namur). Matériel et méthode Un entretien semi-dirigé a été réalisé auprès de 14 infirmiers du CHU UCL Namur, qui répondaient aux critères d’inclusion de l’étude. Ce guide d’entretien a été créé sur base de la théorie de la fin de vie paisible (Ruland & Moore 1998). Les représentations, la connaissance de cette théorie et la compatibilité entre le service des urgences et la fin de vie ont été étudiées. Une analyse thématique selon une approche générale inductive a été réalisée afin de mettre en évidence les différentes représentations abordées par les infirmiers. Résultats Des liens ont pu être réalisés entre la littérature scientifique et les résultats obtenus lors des entretiens. Il a été démontré qu’aucun participant ne connaissait la théorie de la fin de vie paisible. On a également pu constater que seulement quatre infirmiers pensaient que la fin de vie était compatible au niveau d’un service de soins d’urgences. Conclusions Il est important de connaître la discipline infirmière. De ne pas rester centré sur la pratique infirmière seule, mais d’intégrer la science infirmière au sein de cette pratique. Il est également important de travailler conjointement avec les autres disciplines. La perspective d’une étude plus approfondie, afin d’augmenter la variabilité de la population, pourrait être intéressante. Toutefois, il est primordial d’approfondir et d’initier la recherche scientifique, afin d’établir différentes possibilités d’amélioration, et ce, dans une approche de Santé Publique en vue d’optimaliser la qualité de vie du patient et de son entourage.