Les activités spatiales privées, la responsabilité internationale des États et le principe de non-appropriation : réflexions relatives à l'évolution du droit de l'espace
Brulmans, Jérémy
Promotor(s) :
Dehousse, Franklin
Academic year : 2017-2018 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/4916
Details
Title : | Les activités spatiales privées, la responsabilité internationale des États et le principe de non-appropriation : réflexions relatives à l'évolution du droit de l'espace |
Author : | Brulmans, Jérémy ![]() |
Advisor(s) : | Dehousse, Franklin ![]() |
Language : | French |
Keywords : | [fr] espace extra-atmosphérique, activités spatiales, responsabilité internationale, non-appropriation |
Discipline(s) : | Law, criminology & political science > European & international law |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en droit à finalité spécialisée en droit des affaires (aspects belges, européens et internationaux) |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie |
Abstract
[fr] Le présent travail a pour objet l’étude du droit de l’espace extra-atmosphérique, et plus
particulièrement son évolution à travers une époque marquée par l’émergence des activités
spatiales privées.
Ce que nous appelons généralement « droit de l’espace », en référence aux cinq grands
Traités de l’espace, correspond en réalité à une seule branche d’un droit pluridisciplinaire. Le
droit international en demeure certes la source principale, mais l’étude du « droit de l’espace »
ne peut être réalisée sans tenir compte de tous les aspects et de toutes les spécificités qui le
composent.
En effet, le développement croissant des activités spatiales commerciales a exigé, face
au silence des Traités, que le « droit de l’espace » s’adapte et évolue en un droit nouveau et
plus dynamique. De nouvelles sources réglementaires ont fait leur apparition, parmi lesquelles
les législations spatiales nationales dont l’importance croissante se justifie par leurs capacités
à s’adapter bien plus rapidement aux nouvelles applications spatiales que le droit international
lui-même. Cette affirmation est accentuée par les difficultés inhérentes au droit spatial
international : la difficulté constante à trouver un consensus international, et l’absence de
jurisprudence capable de combler les lacunes des Traités.
Ce nouveau processus normatif n’est pas sans incidence, car si les différentes
législations permettent de compléter les Traités, elles sont également le résultat de
l’interprétation des États. Les conséquences sont alors multiples : manque de cohérence et
d’harmonisation, conflits entre les différentes normes et remise en cause de certains principes
édictés par les Traités.
L’exemple le plus marquant de ces différentes interprétations des Traités est sans
doute celui qui concerne le principe de non-appropriation. La problématique liée à
l’exploitation des ressources divise la doctrine et les États, a fortiori face aux enjeux
économiques qui y sont liés.
L’espace extra-atmosphérique a traversé la Guerre froide et les dernières décennies en
demeurant un lieu relativement pacifique et démilitarisé. Pour qu’il le reste, et pour éviter de
nouveaux conflits ainsi qu’une nouvelle ruée vers l’or destructrice, l’un des grands enjeux de
ce siècle sera de repenser le droit de l’espace. Peut-être aussi sera-t-il temps d’envisager une
coopération absolue qui prendrait la forme d’une organisation internationale habilitée à mettre
en oeuvre une politique spatiale internationale.
Certains y verront sans doute une utopie ou une folie irréalisable. Mais le secteur
spatial a toujours été le vecteur d’avancées technologiques et sociétales considérables. Un
jour, peut-être, donnera-t-il également l’impulsion dont l’humanité a besoin pour dessiner un
avenir commun à tous et briser les chaines de l’égoïsme.
File(s)
Document(s)
Cite this master thesis
The University of Liège does not guarantee the scientific quality of these students' works or the accuracy of all the information they contain.