L'inscription socio-spatiale des mosquées dans l'espace public d'une ville européenne (Liège comme cas d'étude).

Abstract

La mosquée en Belgique, est un grand sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. En s’intéressant à la signification du mot mosquée ou masjid, on constate qu’il reflète une signification qui dépasse son sens classé dans la catégorie « bâtiment de culte », lieu qui permet aux musulmans d’accomplir cinq prières par jour. Des prières rythmées selon la course du soleil, ce qui fait penser à une usine de sociabilité et un outil de motivation pour la pratique de cette religion, au-delà d’un lieu de prière prescrit dans le noble Coran.

Si on adopte souvent une vision anthropomorphique conduisant à questionner le dessin, la silhouette et la présence d’une mosquée dans un milieu urbain, la question est en fait plus complexe. On parlera d’une fabrique, un catalyseur et un outil de motivation dans toute dimension de l’être, de son âme, et de tout ce qui est souvent plus intime (la foi ou « al-imane »), à ce qui est plus social « al-ihssane ». Un lieu en rapport direct avec la société et avec l’espace public (la ville).

La mosquée a perdu petite à petit son rôle et but initial, avec une société occidentale qui appelle de plus en plus à une forme de laïcité. Un milieu influencé par des idées modernes dans lequel la liberté de religion est reconnue, mais la question d’intérêt public limite quelques pratiques religieuses. Le problème de la visibilité de la mosquée dans la ville occidentale questionne la nature sur l’espace public et sur la présence de la religion laïque dans nos sociétés désenchantées.

Aujourd’hui, concevoir la construction ou l’aménagement d’un bâtiment en une mosquée, nous oblige à savoir comment ce lieu de pratique peut s’inscrire et influencer une ville européenne ?