Impact du niveau socio-économique sur les performances aux épreuves morphosyntaxiques en langage oral de la batterie L2MA-2 ches des enfants tout-venant de troisième primaire (CE 2)

Abstract

Ce mémoire porte sur l’impact du niveau socio-économique sur les performances aux épreuves morphosyntaxiques en langage oral de la batterie L2MA-2 chez des enfants tout-venant de troisième primaire (CE2). Dans une première partie, nous exposerons les théories qui portent sur l’acquisition du langage. Nous verrons, tout d’abord, celles qui considèrent que l’environnement n’a pas d’influence sur le développement du langage. Ainsi, Noam Chomsky, fondateur de la linguistique générative, considère qu’une partie importante de notre connaissance du langage est déterminée génétiquement. Ensuite, nous exposerons les théories qui considèrent que l’acquisition du langage est largement influencée par l’environnement. Enfin, nous exposerons des théories plus modernes, telles que celle de Dominique Bassano qui explique que le langage est acquis au cours de l'expérience, et notamment grâce au discours adressé à l’enfant. Nous développerons plus précisément, pour finir, l’influence du facteur socio-économique sur l’acquisition du langage, et en particulier sur le développement de la morphosyntaxe. Dans une deuxième partie, nous avons évalués chez des enfants tout-venant scolarisés en troisième primaire, l’impact du niveau socio-économique sur leurs performances en morphosyntaxe en langage oral. Pour cela, nous avons constitué un échantillon de quarante enfants, divisé en deux groupes égaux en nombre, en âge et en sexe. Un groupe est constitué d’enfants de niveau socio-économique haut et un deuxième groupe, d’enfants de niveau socio-économique bas. Nous avons utilisé les épreuves morphosyntaxiques proposées par la nouvelle batterie L2MA-2, ainsi que des épreuves évaluant le lexique et la phonologie, qui sont étroitement liés à la morphosyntaxe. Les résultats de ces épreuves ont été analysés et ils ont vérifié l’hypothèse de travail : les enfants du groupe socio-économique haut ont une compréhension et une production en morphosyntaxe en langage oral plus performantes que celles des enfants du groupe socio-économique bas.