Electro-assisted phytoremediation (EAPR) applied to urban wastewaters with water lettuce (Pistia Stratiotes L.)

Abstract

Les performances de la phytoremédiation électriquement assistée (EAPR) avec la laitue d’eau (Pistia stratiotes L.) sur de l’eau usée urbaine bruxelloise pour la dépollution du plomb et du zinc en faible concentration ont été testées. Les expériences ont été conduites dans une serre, sans contrôle des conditions environnementales, sur à la fois de l’eau usée et une solution nutritive de Hoagland. Cette technologie a été comparée aux performances des plantes seules (phytopurification) et deux types d’électrodes ont été testés, à savoir l’acier inoxydable et l’aluminium, qui sont deux matériaux au coût accessible comparés aux matériaux plus nobles souvent utilisés, comme le platine ou le titane. Les expériences ont duré chacune 14 jours, pendant lesquelles le système d’EAPR a été fonctionnel 2h par jour. Chacune des expériences a montré que l’EAPR augmentait les capacités de dépollution et de stockage de Pistia stratiotes pour le zinc mais pas pour le plomb. Un rejet de chrome hexavalent et d’aluminium a été mesuré provenant des anodes. Au contraire de l’aluminium, le chrome hexavalent a semblé impacter les plantes en termes de production de chlorophylle A. Ce même rejet de chrome a impacté la qualité de l’eau, en provoquant une diminution du contenu en chlorophylle, laissant suggérer une possible menace pour l’écosystème aquatique. La laitue d’eau a montré des performances intéressantes en stockant le plomb à des niveaux élevés. Le zinc a quant à lui été stocké en plus faible quantité. Il peut être néanmoins conclu que la laitue d’eau représente une alternative intéressante aux techniques physico-chimiques classiques de dépollution des métaux lourds. Il faudrait cependant que des investigations soient dirigées vers l’extraction des métaux une fois stockés dans les tissus végétaux afin de boucler le recyclage et d’envisager une future implémentation dans les stations d’épurations.