La prévention des troubles psychologiques et cognitifs du Syndrme Post Soins Intensifs : Plan d'action en fonction des freins et des facilitateurs relevés au CHU de Liège

Abstract

Le nombre de patients survivant à une hospitalisation aux soins intensifs étant en croissance perpétuelle, les complications inhérentes à ce type de séjour touchent également un nombre de plus en plus important de patients. Plus spécifiquement, nous nous intéressons ici aux complications psychologiques et cognitives, lesquelles peuvent avoir des répercussions importantes sur le patient et sur sa famille. Au CHU de Liège, les patients touchés pourraient être ±700 pour les manifestations psychologiques et plus de 1000 pour les manifestations cognitives. L’« ABCDE bundle » (Morandi et al., 2011) et le « PAD guideline » (Barr et al., 2013), complétés par des recommandations plus récentes, permettront la création d’un référentiel de bonnes pratiques. Au sein des équipes de soins intensifs (médecins, infirmier(e)s, kinés et psychologues), le relevé des freins et facilitateurs à la mise en place d’actions de prévention décrits par Balas et al., (2013) ainsi que le relevé des pratiques permettront un état des lieux de la situation pour élaborer un plan d’actions préventives. Un questionnaire en ligne diffusé pendant un mois et complété par trente-deux personnes, rapporte que la gestion du délirium, de la sédation, de l’anxiété et l’approche interdisciplinaire doivent être améliorées pour rencontrer nos attentes. Les freins relevés sont les problématiques empêchant de mener les interventions à bien et le manque de connaissance. Aucuns des facilitateurs décrits n’a été relevé. Le plan d’action à mettre en place sur une année, via cinq groupes projet, doit limiter les freins présents, et favoriser les facilitateurs tout en respectant les recommandations de la littérature.