L’ambiguïté des frontières et le divorce : étude exploratoire d’adultes séparés et divorcés et d’adolescents et d’adultes, enfants issus de la séparation conjugale

Abstract

Après avoir retenu l’idée que la famille n’était plus forcément un ensemble biologiquement fondé, nous insistons sur l’importance de la prise en compte de l’ambigüité des frontières dans les situations de divorce ou de séparation conjugale. C’est sur la base de la théorie de la perte ambigüe que nous construisons ce travail. Après une introduction générale et une définition du concept des frontières de Minuchin, la théorie de la perte ambigüe prend toute son importance donnant ainsi accès aux frontières ambigües. Nous avons évalué l’ambigüité des frontières grâce à l’échelle « Boundary Ambiguity Scale » (BAS). Notre population se compose de soixante personnes, trente adultes séparés et divorcés et trente adolescents et adultes, étant enfants de parents séparés. L’étude a été réalisée à un niveau individuel. Nous avons constaté que l’éloignement du divorce réduit l’ambigüité des frontières ; que les grands-parents bien qu’ils soient présents, ne sont pas pour autant une source de protection ; et qu’à l’annonce de la séparation des parents, les enfants n’ont pas ressenti de manque d’affection ou de protection. Il existe des différences individuelles au sein de notre population quant à la perception de frontières ambigües.