Etude exploratoire des modérateurs de la charge et de la détresse psychologique chez l'aidant proche d'une personne souffrant d'une démence de type Alzheimer

Abstract

Introduction : Identifier les facteurs les plus à même de mener à des sentiments de charge ou de détresse psychologique élevés. L’objectif de ce mémoire s’inscrit dans une volonté d’établir des plans d’aide adaptés aux aidants, à leurs besoins et à ceux de leur proche dément.

Objectifs : (1) déterminer quels sont les facteurs les plus prédictifs de sentiments de charge ou de détresse psychologique élevés et ce, parmi des caractéristiques propres à l’aidant et des symptômes de la démence que présente l’aidé (2) vérifier les associations entre certains modérateurs et la charge/détresse psychologique mises en évidence par la littérature scientifique.

Méthodologie : 70 aidants informels ont été rencontrés afin de recueillir leur témoignage concernant leur vécu d’accompagnement d’un proche dément. Pour ce faire, nous leur avons proposé de répondre à un formulaire d’anamnèse ainsi que divers questionnaires d’auto-évaluation de leurs ressentis. Un questionnaire réalisé sur base des recherches menées dans la littérature scientifique a été élaboré, il se nomme l’« inventaire ».

Résultats : Plusieurs modérateurs ont été mis en évidence afin d’expliquer tant le sentiment de charge que de détresse psychologique. D’une part, le sentiment de charge peut être expliqué par les oublis en mémoire immédiate (1) et la solitude et le moindre soutien social/familial (2), la tendance à s’oublier dans la relation (3) ainsi que la culpabilité (4). La détresse psychologique, quant à elle, peut être expliquée la capacité à gérer son propre linge (5) ainsi que la moindre concentration et les oublis (6). Concernant les hypothèses secondaires, la plupart de celles-ci ont été confirmées. Il existerait donc bien une association significative entre la charge/détresse psychologique ainsi que, pour l’aidé, certains troubles du comportement et l’anosognosie. Concernant l’aidant, les corrélations ont été établies avec les ressources financières, les connaissances relatives à la maladie, le soutien familial et social, la santé physique et la dépression ainsi que les sentiments positifs et négatifs perçus.