Etude du manque du mot dans le vieillissement normal à travers trois tâches : dénomination d’images, dénomination de définitions et récits

Abstract

Le but de cette étude est donc de savoir quel type de tâche objectiverait un manque du mot tout en correspondant au mieux à la réalité des difficultés rencontrées par les personnes âgées. Les résultats montrent un effet de l’âge sur les réponses correctes et les latences de la dénomination d’image. Après contrôle de la vitesse de traitement cognitif, il persiste un effet significatif de l’âge. Contrairement à l’hypothèse d’un ralentissement général, il existe des difficultés propres au langage en plus d’un ralentissement général de la vitesse de traitement de l’information. La dénomination d’images montre une diminution du nombre de réponses correctes dès 56 ans, c'est-à-dire plus précocement que ce que l’on attendait. Par opposition Les latences de dénominations révèlent une diminution plus tardive que prévue, à partir de 66 ans. Après contrôle de la vitesse de traitement de chiffres, il persiste un effet significatif de l’âge sur les latences de dénomination, mettant en évidence des difficultés spécifiques au langage. Pour les deux dénominations, nous obtenons un effet significatif du nombre d’indices phonologiques fournis mais l’efficacité de l’indiçage reste contant à travers les âges et ce, pour les deux études. Les analyses de récits montrent une augmentation significative de la diversité lexicale à partir de 66 ans au prix d’une diminution du débit. Dans l’ensemble, les récits de voyage sont mieux réussis. Les indices de dysfluences ne sont, dans l’ensemble, pas affectés par l’âge. Il faudrait reproduire ces résultats pour attester du fait que ces résultats reflètent bien les capacités réelles des sujets à ces âges. Dans ce cas-ci, ces analyses pourraient se montrer intéressante appliqué au vieillissement pathologique tels que les démences.