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Motivations et accueil des investissements directs chinois et japonais en Belgique et dans l'Union européenne : tentative de comparaison

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Laloux, Pauline ULiège
Promoteur(s) : Thele, Andreas ULiège
Date de soutenance : 17-jui-2019/21-jui-2019 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/6644
Détails
Titre : Motivations et accueil des investissements directs chinois et japonais en Belgique et dans l'Union européenne : tentative de comparaison
Auteur : Laloux, Pauline ULiège
Date de soutenance  : 17-jui-2019/21-jui-2019
Promoteur(s) : Thele, Andreas ULiège
Membre(s) du jury : Goto, Kanako ULiège
Deklerck, Stijn ULiège
Langue : Français
Discipline(s) : Arts & sciences humaines > Etudes classiques & orientales
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Diplôme : Master en langues et lettres anciennes, orientation orientales, à finalité spécialisée en langues et civilisations de l'Extrême-Orient : Chine-Japon
Faculté : Mémoires de la Faculté de Philosophie et Lettres

Résumé

[fr] Lancée en 2013, la nouvelle route de la soie – nom allégorique donné à l’ambitieux
projet chinois aussi connu sous l’appellation One Belt, One Road [OBOR] – semble avoir
finalement atteint les esprits européens. Au journal télévisé ou dans la presse écrite, les
nouvelles se multiplient pour rendre compte de l’avancée chinoise vers le vieux continent. Et
en Europe occidentale, le ton est plutôt anxiogène. Pour Xi Jinping, il s’agit de faciliter à
grand renfort de moyens l’avancement de son projet d’envergure effectuant, dans des
domaines très stratégiques, des investissements importants destinés à lui ouvrir les portes de
l’Europe. L’important rachat du port grec de Piraeus engagé en 2014 fut l’un des
investissements les plus médiatisés, principalement car il prenait place dans le contexte de la
crise grecque et européenne. A l’époque déjà, l’Europe prenait peur face à l’emprise de la
Chine sur ses infrastructures stratégiques. Mais plus récemment, l’Union européenne semble
avoir pris conscience du lien direct entre les investissements chinois d’envergure et le projet
OBOR, surtout depuis que ce projet semble diviser l’Union entre, d’un côté, les économies
européennes qui se montrent réservées face à l’arrivée de fonds chinois et, de l’autre, les pays
du Sud et de l’Est européens plus ouverts à cette entrée de capitaux frais.
Depuis que la Chine émerge en tant que puissance économique globale, l’Occident n’a
eu de cesse de pointer du doigt les failles du régime chinois. Droits de l’Homme, Etat de droit,
liberté de la presse ou encore protection de l’environnement sont autant de valeurs portées
haut – et parfois fort – par l’Union européenne tandis que ces mêmes prérogatives sont bien
souvent ignorées voire même violées par le gouvernement autoritaire chinois. Mais au-delà
des inquiétudes sociétales, politiques et environnementales, qu’en est-il des craintes relatives
à la montée en puissance de l’économie chinoise ? Sont-elles fondées, et sur quels éléments ?
En partant du principe que les investissements directs chinois sont le reflet des ambitions du
pays sur le continent européen, j’ai tenté d’analyser ce mouvement de capitaux depuis la
Chine jusque dans l’Union européenne afin de déceler les causes qui fondent les craintes de
certains pays européens. La logique des investissements directs chinois dans l’Union
européenne et l’accueil qu’ils y reçoivent sont mis en comparaison à deux reprises dans ce
travail.
D’une part, j’ai choisi d’examiner, en parallèle de ma première analyse et au moyen
d’une structure la plus similaire possible, les investissements directs japonais dans l’UE. Deux
raisons expliquent ce choix. Tout d’abord, la valeur des investissements japonais sur le territoire européen et dans le monde égale à l’heure actuelle les investissements du voisin
chinois. Respectivement deuxième et troisième plus grande économie mondiale, la Chine et le
Japon ont tous deux pris à grande vitesse le chemin de la réforme économique, à quelques
décennies d’intervalle, se tournant entre autres vers l’Europe pour rattraper le niveau de
modernisation des pays occidentaux1. Mais, tandis que les importations japonaises en Europe
ont subi un rejet européen dans les années 60 et 70, les investissements de leur côté se sont
ensuite facilement intégrés à l’économie européenne pour être aujourd’hui relativement bien
accueillis par les pays-membres, ce qui n’est pas aussi vrai pour les investissements chinois.
De plus, depuis quelques années le Japon est présent dans l’actualité économique européenne
puisque furent lancées en 2013 des négociations en vue d’un accord de partenariat entre les
deux économies. Ces accords commerciaux qui ont également des répercussions certaines sur
le flux d’investissements entre le Japon et l’Union européenne sont aujourd’hui conclus,
tandis que de son côté la Chine peine à convaincre l’UE de la nécessité d’établir un accord de
libre-échange similaire, alors même qu’un accord en investissements entre les deux
partenaires tarde à voir le jour.
D’autre part, il me semblait important, en marge des pays européens dans leur
ensemble, d’aborder le cas spécifique de la Belgique. La petite économie est particulièrement
ouverte aux investissements, qu’ils soient chinois ou japonais, forte de sa politique fiscale
avantageuse mais surtout de sa capitale européenne et de sa localisation stratégique. En effet
l’Union européenne, bien qu’il s’agisse d’un marché unique au sein duquel les Etats-membres
ont abandonné une partie de leur souveraineté, est composée de pays certes unis par des liens
forts mais également distincts à bien des égards, y compris sur le plan économique. La
Belgique n’y fait pas exception.
Le présent travail se divise donc en deux grandes parties dans lesquelles sont abordées
les cas de la Chine et du Japon. Dans chaque section, le contexte est d’abord posé. Après
avoir abordé le rapport économique qu’entretient le pays concerné avec le reste du monde, il
s’agit de développer les rapports de la Chine et du Japon avec l’Union européenne, avant de
se concentrer sur les échanges en investissement en tant que tels. L’importance d’aborder un
tel sujet est appuyée par des thèmes d’actualité tels que le développement de la nouvelle route
de la soie dans le Sud de l’Union européenne, la mise en place d’un cadre de vérification des
investissements étrangers à l’échelle européenne, les négociations pour un accord en
investissements entre la Chine et l’UE, ou encore la finalisation du partenariat économique entre l’Union européenne et le Japon. Chaque partie se clôture par l’exposition du cas de la
Belgique dans ses liens économiques avec la Chine et le Japon. Enfin, dans un troisième
temps, la conclusion de mes recherches théoriques m’amène à analyser mes résultats en
mettant en relation les points communs et différences qui émergent de la comparaison entre
les investissements chinois et japonais dans l’Union européenne et en Belgique.


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Auteur

  • Laloux, Pauline ULiège Université de Liège > Master lang. & lettres anc., or. orien., à fin.

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