Baillion, Marie
Promotor(s) : Englebert, Jérôme
Date of defense : 7-Sep-2015 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/824
Details
Title : | [fr] La conscience des troubles chez un patient schizophrène |
Author : | Baillion, Marie |
Date of defense : | 7-Sep-2015 |
Advisor(s) : | Englebert, Jérôme |
Committee's member(s) : | Van Calster, Laurens
Boucham, Amhed |
Language : | French |
Number of pages : | 279 |
Commentary : | 1 annexe |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sciences psychologiques, à finalité spécialisée en psychologie clinique |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] On retrouve en psychopathologie le terme d'Insight pour désigner la conscience et la compréhension que le malade a de son trouble mental (Raffard, 2007). La prévalence du manque d'Insight dans la schizophrénie est élevée: 50 à 80% des patients n'auraient pas conscience de leur maladie (Amador & Gorman, 1998). L'objectif de cette recherche est d'investiguer la conscience de ses troubles chez une personne schizophrène. En cherchant à préciser la notion de « conscience des troubles », nous sommes amenés à développer le concept d'Insight. Pour atteindre notre objectif, nous nous basons sur une approche phénoménologique de la schizophrénie, qui apporte un éclairage différent de la psychopathologie. Nous utilisons un outil phénoménologique, l'Evaluation des Anomalies de l'Expérience de Soi (EASE, Parnas et al., 2012), afin d'appréhender la conscience des troubles de façon qualitative. Nous utilisons également le Self-Appraisal of Illness Questionnaire (SAIQ, Marks et al. 2000), permettant l'évaluation de l'Insight de manière quantitative ainsi que la division des patients en deux groupes distincts : ceux ayant un bon Insight et ceux ayant un Insight faible. Nous avons évalué la conscience des troubles à l'aide de ces deux échelles chez 14 hommes schizophrènes d'âge moyen,51 ans. Il s'agit de voir comment se comporte un patient à l'EASE selon son Insight. Ainsi, notre hypothèse est que, plus le sujet peut parler des expériences qu'il vit, notamment grâce à l'échelle EASE qui facilite l'énonciation de ses troubles, plus le sujet a conscience de sa maladie. Les 2/3 de notre échantillon confirment notre hypothèse. Il nous semble même, que pour certains sujets, les troubles de l'expérience de soi nourrissent la conscience des troubles. Ainsi, lorsque le patient est capable d'éprouver une certaine distance par rapport à ces expériences, celles-ci peuvent, grâce à l'utilisation de métaphores, constituer une partie in extenso du récit autobiographique. Cependant, l'étude de la conscience des troubles a dévoilée toute sa complexité lors de notre recherche. En effet, la notion de conscience des troubles recouvre de nombreux éléments. Par conséquent, le concept théorique d'Insight est difficile à appréhender, car les divers aspects de la conscience et de la connaissance, pertinentes pour l'individu et sa maladie sont peut-être impossibles à définir(Markovà, 2009).
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