Les études de médecine vétérinaire à l'Université de Liège sont-elles en adéquation avec les besoins de la profession ? Éléments d'analyse d'une enquête menée auprès de jeunes diplômés

Abstract

L’art d’un médecin vétérinaire se mesure à sa capacité de réflexion, à ses connaissances et aptitudes techniques, de communication, de gestion de cabinet, de clients, voire même d’une équipe, de même que de ses émotions. Il s’agit d’une profession aux multiples facettes. La formation universitaire de médecine vétérinaire contribue au façonnage du futur médecin, mais lui permet-elle de s’armer efficacement pour ce qui l’attend ? Comment celle-ci est-t-elle perçue par les praticiens ? Une analyse des données récoltées lors d’enquêtes soumises annuellement à tous les jeunes diplômés de la Faculté de Médecine vétérinaire (FMV) à l’Université de Liège (ULiège) de 2013 à 2018, a été menée. Tous les diplômés entre 2012 et 2017 et entre 2008 et 2013, ont été systématiquement sollicités pour répondre à cette enquête en ligne, un an et cinq ans respectivement après leur diplôme. Le taux de réponse était en moyenne de 36,6 % pour les jeunes diplômés depuis un an et de 32,2 % pour les jeunes diplômés depuis cinq ans. L’enquête montre que globalement, les jeunes diplômés évaluent la qualité générale de leur formation comme étant plutôt bonne, son point fort étant son côté théorique dont les avis positifs sont au-delà des 90 %, son point faible étant par contre son côté pratique, tant au point de vue de sa quantité que de sa qualité, regroupant plus de 60 à 70 % d’avis négatifs. Un autre paramètre ayant regroupé un haut taux d’insatisfactions est la question de l’adéquation de la formation par rapport aux réalités professionnelles avec environ 70% d’insatisfaits. Dans le cadre de ce travail, l’analyse des raisons de cette insatisfaction a été réalisée sur base des enquêtes PostMaster mais également sur base d’une enquête menée durant l’année académique 2017-2018 concernant un module de formation à la communication en entretien vétérinaire. Le but de ce travail était également de pouvoir mettre en lumière des pistes de réflexion vers une amélioration de la formation que l’on offre aux futurs vétérinaires afin de correspondre au mieux à une profession grandissante et en perpétuelle évolution.