Quelles avancées thérapeutiques pour le sarcoïde équin ?

Abstract

Le sarcoïde est une tumeur cutanée bénigne mais agressive localement et représentant la tumeur cutanée de loin la plus fréquente du cheval. Son étiologie multifactorielle fait intervenir la présence des papillomavirus bovins 1 et 2, et la génétique de leur hôte avec une prédisposition pour l'haplotype A3 et W13 du CMH de classe 1 et 2 respectivement. Cliniquement, le sarcoïde peut se présenter sous 6 formes distinctes : occulte, verruqueux, nodulaire, fibroblastique, mixte et malin. Chacune possède des localisations préférentielles, et chez le cheval on observe ces tumeurs au niveau de la tête, de l'encolure, du thorax, de l'abdomen ventral et des membres. Cette diversité se retrouve également au niveau de son traitement. En effet celui-ci s'appuie sur une grande variété de méthodes que sont principalement l’exérèse chirurgicale, la chirurgie laser, la cryochirurgie, la chimiothérapie (dont la thérapie anti-virale), la radiothérapie, l'immunothérapie, la phytothérapie ou encore la thérapie photodynamique. Cependant, les résultats sont souvent décevants et les récidives fréquentes. Aucun traitement n'est efficace à 100 %. En combinant de façon judicieuse, et adaptée au cas par cas, plusieurs stratégies de traitement, et notamment en associant l'exérèse chirurgicale à une autre, on améliore ainsi les chances de réussite du traitement, et donc le pronostic. Des recherches récentes évaluent une nouvelle méthode : l'électroporation. Bien que les premiers résultats soient encourageants (44% des sarcoïdes ont répondu au traitement et 22% ont été complètement éliminés avec la méthode de l’électroporation au calcium), davantage de recherches sont encore nécessaires dans ce domaine.