Potentialités du pin sylvestre pour la sylviculture en Wallonie, dans le contexte du changement climatique

Abstract

Depuis quelques années, le changement climatique se fait réellement ressentir en Wallonie, allant jusqu’à assécher nos sols et faire proliférer bon nombre de ravageurs néfastes à nos cultures. Ce que l’on nous annonçait à travers des schémas et autres diagrammes est en train d’arriver, accompagné de son funèbre cortège de conséquences néfastes. La tourmente a également atteint le milieu forestier et, suite à la prolifération de bioagresseurs et à la chute des prix de certains bois, le gestionnaire ne sait plus à quel saint se vouer. Les recommandations proposées nous poussent à adapter nos forêts et leur résilience face à ce climat changeant. Parmi celles-ci, la mise en place d’essences plus robustes face au climat futur semble capitale et le pin sylvestre redevient alors une possibilité, même si son avenir en sylviculture reste hypothétique. L’objectif de ce travail est de redécouvrir cette essence, fortement exploitée puis abandonnée chez nous au détriment d’autres, plus productives. Au sein des différents thèmes approfondis, la productivité des pineraies wallonnes a été analysée puis comparée à celle de nos pays voisins, pour lesquels des études importantes ont été réalisées. Le résultat nous laisse croire à une productivité meilleure que celle référencée dans la littérature pour notre Région. Cette productivité a pu ensuite être mise en relation avec les caractéristiques abiotiques des peuplements, afin de mettre en évidence les conditions qui influencent la croissance de ces pins. D’autres recherches se sont intéressées à la diversité génétique de l’essence, très importante dans le choix des provenances de semences, mais encore aux différentes techniques culturales permettant de profiter des multiples atouts du pin sylvestre. Enfin, l’avis des différents chefs de cantonnement du Département de la Nature et des Forêts (DNF), ainsi que celui de certaines entreprises actives dans l’industrie du bois wallonne a été sollicité. Celui-ci permettait alors de mettre en évidence un intérêt d’une partie du secteur pour cette essence forestière dont le bois peut être valorisé de multiples manières.