Analyse de la diversité fonctionnelle de syrphes au sein de deux fermes en transition agro-écologique

Abstract

Les activités humaines, toujours plus intenses engendrent des pressions sur la biodiversité. Les perturbations n’agissent pas aléatoirement sur la diversité en soi mais plutôt sur les caractéristiques des espèces. Nos paysages se sont transformés suite à l’intensification des pratiques agricoles et les habitats naturels se sont fragmentés. Les espèces spécialistes souffrent particulièrement de cette évolution car leurs ressources s’amenuisent. A l’inverse, les espèces dites généralistes et mobiles résistent davantage à l’impact de l’activité humaine. Cette étude s’intéresse à la famille des Syrphidae. Ce groupe taxonomique est composé d’espèces aux exigences environnementales très variées. Grâce à cette grande variabilité de réponses face aux conditions environnementales changeantes, les syrphes sont promus au rang de bio-indicateurs. Ce travail a été réalisé au sein de deux fermes, en transition agro-écologique et situées en région condruzienne. Il s’est penché sur l’étude fonctionnelle des structures des communautés de syrphidae évoluant au sein de divers habitats. Cette étude a révélé au sein des deux fermes la présence d’une majorité d’individus généralistes et mobiles, ubiquistes des zones intensifiées. La strate superficielle du sol se révèle être un micro-habitat de première importance à préserver pour assurer la pérennité de ces communautés d’organismes utiles à travers le temps et l’espace. En effet, ceux-ci constituent de précieux auxiliaires de cultures. Alors que les adultes sont floricoles et participent activement à la pollinisation, les larves montrent une large diversité de modes de vie et de stratégies alimentaires. L’étude a mis en évidence que ces communautés étaient en grande partie constituées d’individus aphidiphages. Leur présence prévient les invasions de pucerons et supportent une activité agricole plus durable.