Effet de Déjà-vu : Exploration de l'hypothèse métacognitive
Sacré, Charlotte
Promotor(s) : Geurten, Marie
Date of defense : 31-Aug-2020/8-Sep-2020 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/10679
Details
Title : | Effet de Déjà-vu : Exploration de l'hypothèse métacognitive |
Author : | Sacré, Charlotte |
Date of defense : | 31-Aug-2020/8-Sep-2020 |
Advisor(s) : | Geurten, Marie |
Committee's member(s) : | Willems, Sylvie
Simon, Jessica |
Language : | French |
Number of pages : | 80 |
Keywords : | [en] deja-vu [en] metacognition |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Theoretical & cognitive psychology |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public Other |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sciences psychologiques, à finalité spécialisée en psychologie clinique |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] Qu’est qu’un déjà-vu ? Ce phénomène mnésique est intriguant et encore mal compris. Il est défini par Bràzdil & al. (2012) comme le fait de reconnaitre une situation comme familière alors que nous sommes en même temps conscients que ce sentiment de familiarité est inapproprié. En effet, certaines théories postulent que l’impression de déjà-vu résulterait d’une mauvaise interprétation du signal de familiarité qui sous-tend les capacités de reconnaissance en mémoire. Actuellement, cependant, les mécanismes spécifiques sous-tendant l’apparition et l’attribution de ce sentiment de familiarité dans le déjà-vu restent encore peu connus (Connor & Moulin, 2013). L’objectif de ce projet était alors de déterminer si les effets de déjà-vu pouvaient s’expliquer par le fait que, dans certaines circonstances, nous nous faisons piéger par nos attentes concernant la familiarité des lieux que nous visitons ou des évènements que nous vivons. Concrètement, nous postulions que le sentiment de familiarité éprouvé lors d’un déjà-vu résulterait d’un mauvais ajustement du critère de décision mnésique qui, par ailleurs, est connu pour varier en fonction des attentes métacognitives des participants (Bodner & Lindsay, 2003).
Pour tester cette hypothèse, nous avons recruter 14 personnes âgées de 18 à 55 ans qui ont été interrogées sur la fréquence passée d’apparitions de déjà-vu et invitées à relever leurs déjà-vus au cours de périodes spécifiques. Des données concernant la fréquence de leurs voyages ont également été récoltées. Ensuite, afin de mesurer leur capacité à ajuster leur critère de décision en fonction de leurs attentes métacognitives, plusieurs tâches de reconnaissances ont été administrées (voir, Whittlesea & Leboe, 2003). Nous avons, finalement, mis en lien les scores obtenus aux tâches de reconnaissance et la fréquence des déjà-vus observée afin d’examiner si la fréquence des déjà-vus pouvait être prédite par la capacité plus ou moins grande des participants à ajuster leur critère de décision aux tâches de mémoire. Les données concernant le déjà-vu ont également été mises en lien avec les données démographiques des participants (âge et niveau d’éducation) et la fréquence de leurs voyages.
Les résultats ont mis en évidence une diminution de l’occurrence du phénomène de déjà-vu avec l’avancée en âge. Un lien a également été mis en évidence entre la fréquence des voyages et l’occurrence des déjà-vus, plus particulièrement lorsque les voyages sont réalisés dans des endroits encore jamais visités auparavant. Finalement, il semblerait qu’il existe un lien entre la flexibilité du critère de décision mnésique et l’occurrence des déjà-vus et donc indirectement entre les processus métacognitifs et le déjà-vu.
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