Verba volant, scripta manent. La dimension affective du rapport aux écritures manuscrite et numérique chez des élèves du premier degré de l'enseignement secondaire. Approche sociolinguistique

Abstract

Ce mémoire poursuit deux buts. Le premier est de faire un état des lieux des pratiques d'écriture (manuscrite et numérique) des élèves du premier degré de l'enseignement secondaire. Le second concerne le rapport à l'écriture (Barré-De Miniac, 2000) de ces jeunes. Plus précisément, ce travail interroge la dimension affective du rapport à l'écriture numérique, mais aussi manuscrite, de ces jeunes. Pour ce faire, une enquête sociolinguistique a été réalisée grâce à des questionnaires et des entretiens semi-directifs. Une méthode de quantification appliquée aux résultats des questionnaires a permis de dresser une typologie de scripteurs en fonction de ce que nous avons appelé le "degré de rapport affectif à l'écriture numérique" (DRAén) et le "degré de rapport affectif à l'écriture manuscrite" (DRAém). Il en ressort que la majorité des élèves a un DRAén plus élevé que le DRAém. En effet, ce degré est plus élevé car beaucoup d'élèves estiment que l'écriture numérique permet de produire un document plus soigné, plus lisible et contenant moins d'erreurs orthographiques grâce à la présence du correcteur ; par conséquent, ils éprouvent moins de difficultés lorsqu'ils écrivent grâce à l'écriture numérique, ce qui augmente leur DRAén. Enfin, un entretien réalisé auprès d'une enseignante a été l'occasion de mener une réflexion sur la place qui pourrait être accordée à l'écriture numérique au sein de la classe de français.