Etude sur les idées délirantes de grandeur : validation d'un nouveau questionnaire, création/validation de vidéos 360°

Abstract

Pour comprendre la santé mentale, il est important d’avoir à disposition des outils nous permettant de quantifier des symptômes, en plus de les appréhender notamment chez les personnes souffrant de trouble bipolaire et de schizophrénie. Les idées délirantes de grandeur font parties de ces troubles. Ils sont définis par l’American Psychiatric Association en 2013, comme étant « une illusion exagérée de son importance, de son pouvoir, de ses connaissances, de son identité ou de ses relations spéciales avec une divinité ou une personne célèbre » (p. 819).

Depuis de nombreuses années, ces idées délirantes de grandeur font l’objet d’un débat permanent quant à leur apparition, développement et leur fréquence. Malheureusement, les études ayant été réalisé à ce sujet jusqu’à ce jour, ne nous ont pas permis d’en savoir plus. Pour une meilleure compréhension de ces croyances, l’existence d’outil de mesure fiable, spécifique et en adéquation avec les problématiques actuelles est primordiale. Des avancées considérables pourraient être fait dans le milieu de la psychologie.

Afin de répondre à ce besoin, le Questionnaire des Idées de Grandeur de Bergen-Montpellier (B-MGI ; Bortolon et al., 2020) a été créé. Ce questionnaire est bien plus détaillé que les outils actuels concernant l’évaluation des idées délirantes de grandeur et permet de les caractériser de manière plus spécifique. Il a déjà été testé sur un échantillon sain et de bonnes propriétés psychométriques ont été obtenues.

Bien que les questionnaires et les entretiens cliniques soient primordiaux pour l’évaluation des idées délirantes de grandeurs, il n’en demeure pas moins que ces outils restent des mesures indirectes. Elles présentent donc forcément certains inconvénients, qui biaiseraient les résultats obtenus. En plus de valider le Questionnaire des Idées de Grandeur de Bergen-Montpellier, il serait intéressant et légitime de développer un outil plus objectif. Les environnements immersifs, déjà utiliser pour certains troubles, tel que la paranoïa, pourraient s’appliquer pour la mesure des idées délirantes de grandeur.