Musique et chant au Sénégal : (ré)appropriation de connaissances musicales dans les pratiques éducatives de Dakar

Abstract

En partant sur le terrain avec une problématique très large portant sur l’apprentissage de la musique, j’ai exploré différentes dimensions de ce que peut être la musique et comment celle-ci est transmise et apprise dans le contexte d’un apprentissage formel et traditionnel. La problématique s’est affinée au fur et à mesure du terrain et des lectures effectuées. En observant l’environnement sonore et urbain de Dakar, plusieurs éléments ont été mis en évidence, permettant de rendre compte de l’importance de la portée de la voix pour occuper les espaces et couvrir les bruits du quotidien. La démographie et l’environnement géographique soutiennent cette hypothèse. Avec les cours d’éducation musicale, l’exploration du continuum vocal par les enfants soutient l’hypothèse de l’importance de l’éloquence dans la société sénégalaise. Dans le cadre des cours de musique et de l’apprentissage au sein des familles de griots, mais aussi de répétitions de concerts, l’accent est mis sur la mimétique et sur la nécessité de maîtriser des codes et valeurs propres au domaine musical. L’introduction des cours de musique assistée insiste sur la nécessité de ne pas s’arrêter uniquement aux critères esthétiques de la culture d’origine afin de s’ouvrir aux musiques du monde.