Etude bibliographique à propos du sarcome de Sticker chez le chien

Abstract

Le sarcome de Sticker, ou tumeur vénérienne transmissible canine, est le plus ancien cancer connu à l’heure actuelle, remontant jusqu’à 11000 ans selon une lignée clonale. Prenant naissance en Asie de l’est, de très nombreuses mutations et adaptations génomiques lui ont permis de survivre toutes ces années, notamment sa capacité à se transmettre d’un individu à l’autre et à échapper au système immunitaire de son hôte. Après s’être propagé autour du monde, le sarcome de Sticker s’est fait de plus en plus rare dans nos contrées d’Europe occidentale. En effet, les chiens errants étant reconnus comme le principal réservoir de la maladie, la stérilisation et le management de ces animaux a fortement aidé à protéger nos pays de ce cancer. Principalement transmise lors du coït, la tumeur se caractérise par des masses situées le plus souvent sur les organes génitaux externes. En réalité, il est tout à fait possible qu’elles apparaissent sur d’autres muqueuses comme la truffe ou la bouche avec un contact direct par morsure, léchage ou reniflage. Le premier diagnostic se fait la plupart du temps sur base de l’anamnèse et la présentation clinique du chien. Diverses méthodes, comme la cytologie par exemple, permettent de confirmer notre suspicion. Plusieurs options thérapeutiques sont également proposées mais il a été démontré que la chimiothérapie par vincristine reste le plus efficace. Le pronostic vital des animaux atteints est excellent, avec une probabilité de seulement 0 à 5% de développer des métastases. Une autre espèce est également touchée par un cancer transmissible, comparable au sarcome de Sticker. La tumeur faciale du diable de Tasmanie est, contrairement au chien, très agressive et a déjà décimé une grande partie de la population de ce marsupial d’Océanie. Les scientifiques se démènent pour la conservation de cette espèce, très utile à l’équilibre écologique de l’île.