Impacts du loup sur le pastoralisme ovin dans les alpes françaises

Abstract

La population de loups étant en constante augmentation dans les Alpes depuis leur arrivée en 1992, la prédation sur les élevages pastoraux ovins français est également grandissante. C’est pour cette raison, qu’en 1993, un « plan national loup » a été rédigé en France (renouvelé tous les trois/quatre ans) reprenant toutes les problématiques en lien avec la cohabitation des éleveurs et des loups. Dans une première partie, un état des lieux de la répartition du bétail dans le massif des Alpes ainsi qu’une distinction des différents systèmes pastoraux seront abordés. Une contextualisation du recensement actuel des attaques de loups sera réalisée en lien avec l’histoire démographique de ces populations sur ce même territoire. Dans une deuxième partie, les moyens de luttes contre la prédation (moyen préventifs, dispositifs disruptifs, dispositifs aversifs et dispositifs létaux) seront détaillés. En effet, face à l’augmentation constante des populations de loups en France, les éleveurs doivent de plus en plus s’équiper de moyens de protection qui, en plus de constituer un coût non négligeable pour ces derniers, ne sont pas toujours d’une efficacité absolue sans compter le phénomène d’habituation. De plus, parmi les éleveurs touchés, certains d’entre eux risquent de subir des attaques répétées (d’une année à l’autre) sur leur troupeau. Un point particulier sur le tir des individus (tirs d’effarouchement, de défense et de prélèvement) sera développé. En effet, cette méthode adoptée par certains éleveurs pour tenter de contrôler la prédation sur leur troupeau comporte des implications légales qui doivent être respectées. L’efficacité de cette mesure dépendrait du statut hiérarchique de la cible abattue puisque les résultats en termes de dispersion des loups au sein de la meute ainsi que les conséquences reproductives différent en fonction de ce paramètre. Pour finir, une analyse chiffrée permettra de réaliser le manque à gagner en termes de temps et d’argent engendré pour les éleveurs à la suite des dégâts occasionnés par le loup.