Les corps étrangers linéaires chez les chiens et les chats : étude bibliographique et rétrospective au sein de la Clinique Vétérinaire Universitaire - Animaux de Compagnie ULiège

Abstract

Dans la littérature, les corps étrangers étaient retrouvés chez les chiens et les chats mais principalement chez des animaux jeunes. Ces corps étrangers étaient ancrés majoritairement au niveau de la langue chez le chat et du pylore chez le chien. Ils se prolongeaient généralement jusqu’à l’intestin grêle et plus précisément le jéjunum mais cet aboutissement pouvait varier. Les signes cliniques les plus souvient observés étaient dans l’ordre croissant : vomissements, anorexie, abattement, douleur abdominale et plus rarement de la diarrhée. Ces signes étaient plus importants que lors d’ingestion de corps étrangers non-linéaires. La démarche diagnostique reposait sur une association d’examen, d’abord un examen clinique complet suivi de radiographies abdominales, échographies abdominales et examen sanguin. C’est cette combinaison qui permet de poser le diagnostic final et non un examen à lui tout seul. Le traitement idéal était la chirurgie et reposait sur une association de gastrotomie, entérotomie(s) et entérectomie(s). La fermeture des incisions gastro-intestinales à base de surjets était réalisée mais une fermeture via des agrafes cutanées était également envisagée. Une antibiothérapie était administrée en post-opératoire. Le pronostic était très bon, les échecs thérapeutiques étaient extrêmement rares. Dans l’étude rétrospective menée à la CVU, les résultats étaient très semblables à ceux observés dans la littérature. Le signalement, le tableau clinique, la méthode diagnostique et le traitement étaient les mêmes mais une fermeture à base d’agrafes cutanées n’a jamais été évoquée. Le pronostic était quant à lui meilleur et une antibiothérapie était adaptée au cas par cas, ce qui est un point positif pour la CVU. La faculté est donc bien « placée » en ce qui concerne la gestion des corps étrangers linéaires chez les chiens et les chats où la gestion des CE linéaires à la CVU semble adéquate sur base des résultats rapportés dans la littérature.