Une nutrition exclusive aux fourrages chez les équidés de loisir : un but à atteindre ?

Abstract

Le système digestif chez le cheval est optimisé de la bouche à l’anus pour digérer des fibres. En effet, la mastication d’herbe oblige un mouvement horizontal circulaire et ample des molaires permettant leur usure pour contrer leur croissance continue. L’estomac est petit et sécrète des sucs gastriques en continu car dans la nature, le cheval mange fréquemment et en petites quantités. Son gros intestin est fortement développé afin de permettre la digestion microbienne d’une alimentation fibreuse. Aujourd’hui, le mode de nutrition des équidés répond trop peu souvent à ses besoins primaires. Avant cet usage domestique contemporain, le cheval était surtout un outil de travail pour l’homme. La céréale a été introduite dans son régime alimentaire afin de pouvoir satisfaire ses besoins énergétiques plus élevés. Dans les pays développés, le cheval est devenu presque exclusivement un animal de compagnie. Nous avons gardé cette habitude de continuer à lui donner une alimentation composée de grains et/ou dérivés. Ce mode de nutrition est tellement ancré que, pour certains, la céréale devient presque la base du régime alimentaire du cheval. Cette pratique conduit à des dérives alimentaires où la distribution de granulé est plus importante que celle de foin. Il en résulte des pathologies comportementales et physiques. De nombreuses études ont démontré qu’une nutrition exclusive aux fourrages est tout à fait possible. Cela, qu’il s’agisse de chevaux effectuant un travail modéré ou même intensif. En plus de respecter les besoins fondamentaux des équidés, et donc leur bien-être, ce régime permettrait une meilleure santé du système digestif et donc un cheval plus performant.