Prothèses externes et ostéo-intégrées percutanées pour l'appareillage du chien amputé : état des lieux et perspectives

Abstract

RÉSUMÉ L’amputation est une des plus anciennes chirurgies réalisées par l’Homme. Dans les pays développés, il est de nos jours quasiment systématique d’appareiller le patient humain après son amputation : cela contraste avec ce qui se fait en médecine vétérinaire, où cette option est très peu fréquemment abordée en routine et comporte de fait un aspect quelque peu expérimental. Depuis quelques années, lorsque la question de l’amputation d’un animal se pose, on observe de la part des propriétaires un intérêt croissant pour l’appareillage de leur compagnon. Les études portant sur les modifications de la démarche du patient canin amputé mais non appareillé confirment la pertinence de la mise en place d’une prothèse, en vue de limiter une usure musculo-squelettique précoce. De nombreux critères sont à considérer avant de décider si une procédure d’appareillage est appropriée. Lorsqu’une décision favorable est prise, c’est en fonction du profil du patient et de ce qui convient le mieux aux propriétaires que le choix se portera soit vers une prothèse externe, soit vers une prothèse ostéo-intégrée. Dans les deux cas, les complications possibles ne sont pas minimes et peuvent entraîner d’importants coûts financiers. Bien que la procédure puisse échouer chez certains patients, elle permet à de nombreux chiens de retrouver une qualité de vie comparable à celle d’un animal en bonne santé. Ainsi, si le patient semble être un bon candidat et que les propriétaires sont tant motivés à l’idée d’envisager une telle procédure que prêts à accompagner leur compagnon dans celle-ci, l’appareillage d’un chien amputé est une option thérapeutique très prometteuse, offrant de belles perspectives de vie au patient.