Détection et évaluation des signes de douleur chez les équidés

Abstract

La douleur équine est une problématique souvent rencontrée dans le cadre de la continuité des soins ou à la suite d’une lésion ou d’une pathologie. Quel outil efficient apporter aux professionnels pour évaluer convenablement la douleur ressentie par l’animal ? Savoir reconnaître un état de souffrance et avoir la capacité de quantifier son intensité est essentiel pour le vétérinaire s’il veut prodiguer des soins adaptés. La première partie du mémoire définit la notion de douleur et présente les différentes manifestations de souffrance chez un équidé. La présence de stress influe sur les mêmes indicateurs que ceux de la douleur ce qui rend plus aléatoire, la détermination de cette dernière. Fort de ce constat, je me suis attachée à présenter les principales méthodes de détection et d’évaluation de la douleur, mises en oeuvre dans le milieu vétérinaire. À travers diverses expérimentations et études scientifiques, des méthodes efficientes sur des espèces telles le chien ou le chat (ex : taux de cortisol…), se sont révélées décevantes voire inappropriées dès lors qu’elles ont été appliquées au monde équin. D’autres à l’inverse accréditent certains résultats obtenus. La combinaison de plusieurs méthodes, menées en parallèle, apportent un résultat empreint d’objectivité et d’une relative efficacité. Un cas concret sur « l’analyse de l’évaluation des paramètres inflammatoires systémiques et locaux et des manifestations de la douleur sur un modèle expérimental de plaie équine », établit la pertinence d’une surveillance multiparamétrique. Le contrôle des paramètres inflammatoires et le suivi régulier de l’évaluation de la douleur contribuent au bien-être de l’animal. Ils permettent ainsi une réponse adaptée aux besoins analgésiques de l’animal. Cette expérimentation illustre l’efficacité de certaines méthodes et convient du manque d’outils fiables dans l’évaluation de la douleur équine. La conclusion générale de cet opus documentaire souligne la lacune scientifique sur la connaissance et la gestion de la douleur chez les équidés. Différentes méthodes existent mais elles doivent encore être mieux adaptées aux particularités de l’espèce équine. La quantification multicritère de la douleur est empreinte d’incertitudes, elle reste actuellement la plus efficace et la plus utilisée. Une attente forte de progrès scientifiques se fait ressentir de la part des vétérinaires, pour isoler plus significativement les identifiants du stress de ceux liés à la douleur.