Aspects cliniques et zootechniques de l'éclairage ultraviolet en herpétoculture

Abstract

Si les premiers essais de maintenance en captivité de reptiles remontent au XVIIème siècle, l’herpétoculture est une pratique relativement récente et en constante expansion. Elle s’accompagne de connaissances scientifiques nouvelles et de développement de technologies de plus en plus élaborées à destination des éleveurs amateurs ou professionnels. Les erreurs de management constituent la majorité des consultations en médecine herpétologique tant les reptiles sont des espèces fortement dépendantes de leur environnement. Chez la plupart d’entre elles, les ultraviolets UV-B (290-320nm) sont nécessaires à la synthèse de vitamine D3, indispensable à l’absorption du calcium au niveau du tractus digestif. La déficience en rayonnements ultraviolets à l’origine d’un hyperparathyroïdisme nutritionnel secondaire est d’ailleurs un motif majeur affectant principalement les tortues et lézards diurnes. La sélection d’individus albinos ou hypomélanistiques présente un risque accru de développement de troubles cutanés ou ophtalmologiques comme des photo-kérato-conjonctivites. Cinq principaux types d’éclairage fournissant des ultraviolets sont commercialisés. Il est fondamental pour le praticien vétérinaire recevant ces espèces d’en connaître les aspects techniques afin d’orienter le propriétaire vers la solution la plus adaptée en vue de créer le microhabitat adéquat à l’espèce maintenue.