Prise en charge des cas de thromboembolies artérielles chez les chats souffrant de cardiomyopathie hypertrophique

Abstract

La cardiomyopathie hypertrophique correspond à la principale cause de formation de thrombus chez le chat, celle-ci répondant à l’ensemble des composantes de la triade de Virchow. Le thrombus s’embolise préférentiellement à hauteur de la trifurcation aortique résultant en un une parésie ou paralysie aigüe des postérieurs. Le diagnostic se base principalement sur la présentation clinique de l’animal. L’imagerie médicale et l’analyse de sang peuvent aider à affiner le diagnostic et mettre en évidence des complications telles qu’une décompensation cardiaque congestive, une azotémie ou une hyperkaliémie. Le traitement de la crise aigüe se concentre sur l’analgésie, la prévention de la formation de nouveaux thrombi et l’amélioration de la perfusion. Ceci est permis par l’utilisation d’opioïdes, de molécules anticoagulantes, telles que les héparines, ou des agents antiplaquettaires comme l’aspirine ou le clopidogrel. Un traitement de soutien et le traitement de la maladie prédisposante doivent également être pris en compte. Le taux de récurrence pouvant être considérable, la prévention d’un nouvel épisode ne doit également pas être négligée. Il a été démontré que le clopidogrel présentait une activité antiplaquettaire supérieure à l’aspirine dans le cadre de cette prévention. Parmi les agents anticoagulants, les héparines de bas poids moléculaire ou encore les nouveaux anticoagulants spécifiques du facteur Xa semblent préférés. Le pronostic de survie est souvent très réservé, et différents paramètres, dont l’hypothermie, sont décrits comme facteurs pronostiques négatifs. C’est pourquoi la gestion des thromboembolies reste encore aujourd’hui un challenge, et de nombreuses études peuvent encore être réalisées afin d’améliorer la gestion et le pronostic de survie chez les chats atteints.