Quelles sont les différentes options thérapeutiques dans la lutte contre les tumeurs mélanocytaires malignes chez le chien et l'Homme ?

Abstract

Les tumeurs mélanocytaires font partie des tumeurs les plus fréquemment rencontrées que ce soit en médecine vétérinaire ou humaine. En ce qui concerne le chien, les sites de prédilection sont la peau, les muqueuses, l’uvée et les extrémités digitées (Prouteau et al., 2019). Les mélanomes cutanés et ceux touchant l’uvée de l’œil sont bénins et ont un bon pronostic. En effet, après une intervention chirurgicale locale, rares sont les récurrences ou les métastases. Par contre, les mélanomes touchant les muqueuses de la cavité orale, les extrémités et les jonctions cutanéo-muqueuses sont souvent malins, agressifs et associés à un pronostic extrêmement sombre (Bergman PJ., 2007). Chez l’homme, la forme la plus courante de mélanome est la forme cutanée (Leonardie et al., 2018; Ostrander et al., 2019). Il existe cependant d’autres localisations comme les muqueuses, l’uvée et les zones acrales qui correspondent aux extrémités du corps (Gillard et al., 2013). Comme chez le chien, il existe des formes bénignes et malignes. Mais le mélanome reste majoritairement une forme maligne, particulièrement si celle-ci est diagnostiquée à un stade avancé (Dummer et al., 2015). L’exérèse, accompagnée ou non de radiothérapie, reste le traitement local primaire contre les tumeurs de la cavité orale chez le chien et de la peau chez l’homme. Cependant, la recherche de nouveaux traitements adjuvants à la chirurgie est en constante évolution et de nombreux essais sont réalisés afin de tester leur efficacité.