Le bornavirus, entre faits et hypothèses, que sait-on exactement sur ce virus, déjà bien connu ?
Deroissart, Catherine
Promoteur(s) : Thiry, Etienne
Date de soutenance : 21-jui-2021 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/12194
Détails
Titre : | Le bornavirus, entre faits et hypothèses, que sait-on exactement sur ce virus, déjà bien connu ? |
Auteur : | Deroissart, Catherine |
Date de soutenance : | 21-jui-2021 |
Promoteur(s) : | Thiry, Etienne |
Membre(s) du jury : | Humblet, Marie-France
Linden, Annick |
Langue : | Français |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Médecine vétérinaire & santé animale |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en médecine vétérinaire |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Médecine Vétérinaire |
Résumé
[fr] Les bornavirus sont des virus à ARN négatif à réplication nucléaire. Ils font partie de l’ordre des Mononegavirales et de la famille Bornaviridae, il existe actuellement 3 gènes distincts et sept espèces pour le gène Orthobornavirus. Ils ont un tropisme pour les cellules neuronales mais selon l’espèce touchée, les particules virales peuvent aussi se retrouvées au sein d’autres organes tels que des organes excréteurs (reins, vessie, glandes salivaires) ou même au niveau cutané. La voie de transmission entre les hôtes réservoirs et les hôtes définitifs se fait par voie olfactive via l’inhalation d’urine contaminée ; cependant, cela n’est pas le cas pour la transmission humaine. En effet chez les Hommes la contamination n’a pas encore été élucidée mais l’hypothèse principale est par contacts directs (griffures, morsures…) avec des animaux porteurs.
Etant donné, qu’ils se développent principalement au niveau du cortex cérébral cela a pour conséquence un développement de symptômes neurologiques associés ; c’est ainsi que les bornavirus sont responsables d’une encéphalite non-purulente le plus souvent fatale, avec une médiation immune intense par des lymphocytes T. La mise en évidence du virus peut se faire via plusieurs examens complémentaires tels que la sérologie ou l’analyse du LCR mais seule l’histopathologie permet efficacement de conclure à une infection par un bornavirus.
Après avoir longtemps été incriminé comme responsable dans les maladies psychiatriques, il s’est avéré que les trouvailles de BoDV-1 chez ces patients étaient une conséquence de contamination au sein des laboratoires d’analyse. Cependant en 2015, une nouvelle espèce a été découverte chez des écureuils, avec un caractère zoonotique et a provoqué la mort de quatre hommes allemands. Quelques années plus tard, le BoDV-1 a également été responsable du décès de deux allemands, receveurs d’une greffe de rein, à la suite de cela la preuve que le BoDV-1 est aussi responsable de zoonose a été prouvé dans plusieurs cas fatales d’encéphalites au sein de la région endémique allemande.
C’est un virus ayant pour tropisme le système nerveux central, ce qui provoque une méningoencéphalite non-purulente, associée à une violente réaction inflammatoire médiée par les lymphocytes T au sein de l’encéphale et est très souvent fatale ; chez les oiseaux, il est responsable de la maladie PDD aka la maladie de dilatation du proventricule. Cependant la majorité des cas restent asymptomatiques/subcliniques ce qui contribue au maintien du virus dans l’environnement et sa dissémination. Des rongeurs (musaraignes, campagnols) sont également responsables en étant hôte réservoir et asymptomatique, ils excrètent des particules virales dans leurs urines, salives et matières fécales.
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