La maladie de peau de la girafe

Abstract

Aujourd’hui, de nombreuses espèces sont menacées d’extinction. La girafe ne fait pas exception ; sa population ayant connu un déclin d’environ 40% au cours des trente dernières années, elle est désormais officiellement classée comme « Vulnérable » sur la Liste rouge de l’Union Internationale de la Conservation (UICN). La principale menace qui pèse sur la girafe est l’Homme à travers la déforestation, la chasse par les populations locales, les conflits armés et le réchauffement climatique. Une autre menace non négligeable à la survie de la girafe sont les maladies d’étiologie inconnue, dont la maladie de peau de la girafe ou Giraffe Skin Disease (GSD) fait partie. À la fois présente dans les populations sauvages et en captivité, la maladie est spécifique aux girafes. Un total de 7 pays africains et 11 parcs zoologiques issus de 6 pays différents ont recensé des cas de GSD. Sa prévalence, de même que sa manifestation clinique, est sujette à une grande variabilité géographique. Davantage observée pendant la saison des pluies, elle affecte significativement plus les adultes que les girafons. Caractérisée par des lésions prolifératives et croûteuses accompagnées d’alopécie et de prurit, parfois même de boiterie dans les cas sévères, l’affection cutanée a été notifiée chez 6 des 9 sous-espèces officiellement reconnues. Certaines tentatives de traitement ont été effectuées, notamment avec un antiparasitaire et des lavages à la chlorhexidine diluée. La girafe atteinte de GSD semblerait devenir une proie plus facile pour les lions et braconniers, car débilitée par une atteinte locomotrice. Cependant, bien que répandue, la maladie ne met pas directement en danger la vie de l’animal.