Endocardiose mitrale : quel est l'intérêt d'une quadrithérapie ? À partir de quel stade l'appliquer ?

Abstract

OBJECTIF DU TRAVAIL : Ce travail a pour but de mieux comprendre l’approche thérapeutique de la dégénérescence myxomateuse de la valve mitrale, pathologie cardiaque la plus couramment rencontrée chez le chien. Nous y expliquons les différentes molécules à utiliser et le stade à partir duquel il est judicieux de les mettre en place. RÉSUMÉ : L’endocardiose mitrale est une pathologie cardiaque très courante chez le chien, dont certaines races y sont génétiquement prédisposées, tel que le Cavalier King Charles Spaniel. Elle est due à une dégénérescence de la valve mitrale, menant à une coaptation déficiente des feuillets lors de la systole ventriculaire gauche, et donc à un reflux vers l’oreillette. C’est ce reflux qui donne un souffle à l’auscultation cardiaque, dû aux turbulences que cela engendre au niveau sanguin. Cette maladie se présente essentiellement chez les chiens plus âgés, et bien que des chirurgies soient possibles, elles sont extrêmement coûteuses et invasives. Un traitement médicamenteux est donc généralement l’option adoptée, via lequel nous optimiserons la contraction cardiaque et la tension artérielle pour retarder tant que possible la décompensation, ou – si elle est déjà présente - soulager le cœur et donc garder une qualité de vie la plus optimale possible. Un nouveau consensus, publié en 2019, a permis de revoir la prise en charge thérapeutique en réétudiant les molécules et en se basant sur de nouvelles études comparant l’efficacité de celles ci. En effet, certains points ont été reconsidérés et modifiés par rapport aux lignes directrices publiées en 2009. Nous y verrons les 4 types de molécules principalement utilisées dans le cadre de la quadrithérapie, mais aussi quand les mettre en place en fonction du stade auquel nous avons affaire. D’autres molécules seront également des outils supplémentaires en fonction de l’individu et de sa réponse au traitement de base.