La diversité génétique chez les équidés : exemple de Equus caballus et Equus ferus spp przewalski

Abstract

Les équidés sont des mammifères ongulés comptant sept espèces sauvages, parmi lesquelles on retrouve les différentes espèces de zèbres, l'âne sauvage (Equus africanus), le cheval de Przewalski (Equus ferus spp przewalski), le kiang (Equus kiang) et l'hémione (Equus hemionus). On y retrouve également deux espèces domestiquées : le cheval domestique (Equus caballus) et l'âne domestique (Equus africanus asinus). Les équidés font parties de notre histoire depuis des millénaires, on les retrouve sur des peintures rupestres, comme par exemple dans la célèbre grotte de Lascaux dont les dessins dateraient d'il y a environ 20 000 ans. Ils sont principalement utilisés de nos jours pour les loisirs. En se concentrant sur Equus caballus et Equus ferus spp przewalski, on se rend compte que l'Homme a très vite joué un rôle dans la reproduction de ces animaux : en choisissant un grand nombre de femelles pour un petit nombre de mâles, on a vite influencé la diversité génétique de ces espèces, cela étant particulièrement vrai pour les chevaux domestiques montrant le coût de la domestication chez les équidés. Cette reproduction biaisée par le choix des reproducteurs a entraîné l'apparition de maladies génétiques, et l'étude de certaines races emblématiques montre quelques exemples. De plus, l'empiètement de l'Homme sur les espaces naturels a réduit considérablement la population de certaines races sauvages, diminuant encore leur diversité génétique. Quant au cheval de Przewalski, seul cheval considéré comme véritablement sauvage, il a également subit un goulot d'étranglement, descendant seulement de 12 individus. Sa diversité génétique est donc faible, même si des programmes de protection permettent de gérer la situation au mieux. De plus, des croisements sont possibles entre les deux espèces de chevaux précédemment décrites, engendrant des individus fertiles et bousculant la notion "d'espèces".