La combinaison d'aubépine et d'orthosiphon pour le traitement d'insuffisances cardiaques chez les animaux

Abstract

OBJECTIF DU TRAVAIL : Evaluer les effets de l’aubépine et de l’orthosiphon dans le contrôle d’une insuffisance cardiaque. RESUME Les insuffisances cardiaques sont des pathologies fréquemment rencontrées chez les animaux domestiques et sont caractérisées par des valves mitrale/tricuspide n’étant plus suffisamment étanches. Ce manque d’étanchéité provoque une surcharge volémique associée à une dilatation des chambres cardiaques. Inévitablement, une hypertension s’installe alors de manière progressive. A l’heure actuelle, ces pathologies sont prises en charge à partir du stade B2 de la maladie par des traitements à base de pimobendane et de diurétiques. Cependant, il arrive un moment où l’animal ne répond plus correctement au traitement mis en place et cette affection devient alors réfractaire aux médicaments proposés. Il s’en suit alors une dégradation progressive de l’état de l’animal menant jusqu’à la mort. Outre l’allopathie, on peut retrouver chez certains vétérinaires un traitement à base de plantes avec notamment l’aubépine et l’orthosiphon. L’aubépine, de part son action sur la contraction cardiaque ainsi que sur le débit cardiaque, est capable de rallonger la période durant laquelle l’animal reste asymptomatique. On observe en effet une diminution de la pression systolique dés le soixantième jour après le début du traitement (Balbueno et al., 2020). Elle permet également d’augmenter la charge maximale supportée par le coeur (Pittler et al., 2003). L’orthosiphon de part son action inhibitrice sur l’enzyme de conversion de l’angiotensine (Adam et al., 2009) permet de lutter contre l’hypertension associée à une pathologie cardiaque (Cicero et al.,2012). Son effet est également prouvé en combinaison avec des patients déjà traités avec des inhibiteurs des canaux calciques ou encore des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (Shafaei et al., 2016). Si leurs actions sur le système cardiovasculaire sont démontrées, il serait tout de même intéressant d’aller plus loin et d’évaluer l’impact de ces deux plantes sur des périodes plus longues ainsi qu’à plus grande échelle.