Actualités sur le circovirus porcin

Abstract

Après de nombreuses années où la présence du circovirus n’était associée qu’à un rôle non pathogène, fin 1990 ou début 1991 selon le continent, le cirvovirose porcine fait une apparition tout aussi brutale que désastreuse chez tous les grands producteurs de porcs mondiaux. A ce moment, le virus ne semble toucher que les porcelets en post-sevrage, et la circovirose prend des allures épidémiques partout dans le monde. Le circovirus est alors considéré comme étant le principal agent responsable du syndrome de dépérissement multisystémique du post-sevrage (PMWS), causant de nombreuses pertes et mortalités en porcherie. Suite aux forts impacts économiques engendrés par la maladie aux quatre coins du monde, le pathogène se retrouve au centre de nombreuses recherches, aboutissant au bout de quelques années, à la mise en place de nombreuses stratégies de prévention, dont la plus efficace semble être la vaccination. Plus tard, sa participation dans d’autres complexes pathologiques sera mise en évidence, touchant différents systèmes du porc, dans toutes catégories d’âge. Cette implication, tout comme dans le PMWS, semble nécessiter l’intervention de facteurs prédisposants, tels que la présence d’autres pathogènes, ou conditions d’élevage favorisantes, avec lesquels il semble interagir et faciliter l’infection via une profonde atteinte du système immunitaire. L’utilisation massive et systématisée de vaccin contre le circovirus en élevage, en association avec des bonnes mesures d’élevage et d’hygiène, semblent être les stratégies les plus efficaces dans le contrôle et la réduction des atteintes cliniques dues au PCV2, permettant une nette amélioration de l’économie porcine. Les intervenants de la filière remarquent également une amélioration de la productivité dans les élevages vaccinant contre le circovirus, même lorsque les porcs ne sont pas cliniquement atteints. Ces observations ainsi que la persistance d’une circulation virale active dans la quasi totalité des élevages pourtant sains, laissent penser à la possible existence de maladies subcliniques associées au circovirus, et dont la gestion pourrait s’avérer bien plus complexe.