Le chylothorax chez le chien et le chat
Mathieu, Margot
Promotor(s) : Clercx, Cecile
Date of defense : 21-Jun-2021 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/12443
Details
Title : | Le chylothorax chez le chien et le chat |
Translated title : | [fr] The chylothorax in dogs and cats |
Author : | Mathieu, Margot |
Date of defense : | 21-Jun-2021 |
Advisor(s) : | Clercx, Cecile |
Committee's member(s) : | Etienne, Anne-Laure
Marlier, Didier Seabra Campos, Sonia |
Language : | French |
Number of pages : | 32 |
Discipline(s) : | Life sciences > Veterinary medicine & animal health |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en médecine vétérinaire |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Médecine Vétérinaire |
Abstract
[fr] Le chylothorax chez le chien et le chat est une maladie respiratoire provoquée par la fuite de chyle dans l’espace pleural, se manifestant cliniquement par des difficultés respiratoires telles que : intolérance à l’effort, tachypnée et orthopnée, hypoxie, diminution des bruits respiratoires cardiaques et respiratoires à l’auscultation… Le chyle est reconnaissable par son aspect blanc laiteux à lait fraise dû à sa haute teneur en matières grasses, le diagnostic de certitude s’obtient donc en comparant le taux de triglycérides contenu dans l’échantillon ponctionné avec celui du sérum, celui-ci étant bien plus élevé dans le chyle que dans le sang.
Cette pathologie peut survenir suite à un trauma ayant entraîné la rupture du canal thoracique ou suite à une surpression du système lymphatique ou veineux menant ainsi à une lymphangiectasie (tumeurs thoraciques, thrombose veineuse, dirofilariose, granulome, insuffisance cardiaque droite, torsion de lobe, hernie diaphragmatique). Mais bien souvent, aucune origine claire n’est détectée, on parle alors de chylothorax idiopathique.
Les premiers soins à apporter à l’animal seront de le stabiliser à l’aide d’oxygène s’il est en détresse respiratoire sévère, puis en posant un drain thoracique afin d’évacuer le chyle le plus facilement possible. Dans un second temps, on va tenter d’empêcher définitivement la fuite de fluide soit grâce à un traitement médical, soit via une prise en charge chirurgicale, la dernière option étant la plus utilisée car ayant le moins de risques de récidives, qui est malgré tout aux alentours de 20% selon les sources. Les principales chirurgies pratiquées sont l’association de la ligature du canal artériel à son point d’entrée dans le thorax, permettant alors au système lymphatique de créer de nouvelles connexions lymphaticoveineuses extra-pleurales, avec une péricardectomie subtotale : procédure justifiée par le caractère irritant du chyle, qui donc entraîne une péricardite par contiguïté de tissu, qui risque d’augmenter la pression veineuse droite. D’autres procédures ont été décrites, telles que l’ablation de la citerne du chyle, ou la mise en place d’un shunt pleuropéritonéal pour permettre la réabsorption du fluide par le péritoine. Médicalement, il a longtemps été conseillé de soumettre l’animal à un régime pauvre en graisses, mais en réalité ce type de régime induit certes une diminution du taux de triglycérides dans le chyle, mais ne réduit en aucun cas le volume de lymphe produit. D’autre part, il est décrit dans la littérature deux traitements médicamenteux provenant de la médecine humaine : l’octreotide et la rutine, cependant leur taux de succès semble encore insuffisant, bien que la rutine utilisée chez le chat montre des résultats prometteurs et semble aider à la diminution de l’effusion même sans drainage thoracique. Malheureusement, il manque encore d’études randomisées en double aveugle sur le sujet pour évaluer au mieux leur efficacité.
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