Du loup au chihuahua : sélection génétique et bien-être animal chez le chien de race. Illustré par l'exemple d'une race de chien du groupe 9 : le chihuahua
Pagliero, Alexandra
Promoteur(s) : Druet, Tom
Date de soutenance : 27-aoû-2021 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/12672
Détails
Titre : | Du loup au chihuahua : sélection génétique et bien-être animal chez le chien de race. Illustré par l'exemple d'une race de chien du groupe 9 : le chihuahua |
Auteur : | Pagliero, Alexandra |
Date de soutenance : | 27-aoû-2021 |
Promoteur(s) : | Druet, Tom |
Membre(s) du jury : | Charlier, Carole
Farnir, Frederic Georges, Michel |
Langue : | Français |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Médecine vétérinaire & santé animale |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en médecine vétérinaire |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Médecine Vétérinaire |
Résumé
[fr] Le loup serait l’ancêtre du chien et le premier animal ayant été domestiqué par l’homme il y a plus de 14 000 ans. Le processus de domestication puis les méthodes de sélections artificielles, mis en place à l’époque victorienne, ont permis la création de nombreuses races de chiens aux caractéristiques phénotypiques et comportementales très diversifiées. On compte plus de 353 races de chiens aujourd’hui. Cependant, en plus de cette grande hétérogénéité inter-race on note une grande homogénéité génétique intra-race. En effet, les goulots d’étranglement ayant eu lieu au cours du processus de domestication puis de la sélection artificielle, ont entraîné la fragilisation des races notamment en diminuant la fécondité et la robustesse de celles–ci et en augmentant la dérive génétique et la consanguinité. Viennent se rajouter à cela les méthodes de sélection basées par exemple sur le « line breeding », ou sur le principe du « popular sires » qui accentuent ces phénomènes. Ainsi nous observons de plus en plus de chiens hypertypés et des maladies génétiques à prédisposition raciale de plus en plus fréquentes. Chez le chihuahua on note notamment : une fermeture insuffisante des fontanelles pouvant causer des troubles neurologiques, un développement insuffisant du museau qui induit des malformations dentaires, une augmentation des risques de luxation de la rotule due à une mauvaise construction des membres postérieurs, un excès de miniaturisation entraînant une augmentation de la fréquence des dystocies. Nous pouvons donc dire aujourd’hui que cette sélection abusive fondée essentiellement sur des critères subjectifs de beauté au détriment de la santé, peut être considérée comme impactant le bien-être de nos chiens. Chacun à son échelle peut s’engager pour éviter l’accentuation de ces dérives. Le vétérinaire a aujourd’hui un rôle majeur à jouer dans la sensibilisation des propriétaires, éleveurs, et juges des concours. Le développement et l’utilisation de tests génétiques, une revue des standards ainsi qu’une amélioration des techniques d’élevage sont autant de moyens visant à enrayer ce processus. Il est aujourd’hui important de trouver un équilibre entre les critères de beauté et/ou de travail et le bien-être animal, pour que les chiens restent les meilleurs amis de l’homme.
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