Etude de cas sur l'adaptation des organisations criminelles à la suite du démantèlement de plusieurs réseaux cryptés (EncroChat, Sky ECC et AnOm) dont elles faisaient usage pour communiquer

Abstract

Cet article présente les résultats d’une étude de cas du démantèlement de trois réseaux cryptés utilisés par le crime organisé (EncroChat, Sky ECC et AnOm). Plus particulièrement, il cherche à comprendre quelle a été l’évolution des communications des organisations criminelles, à voir quels enseignements peuvent être retirés des cas étudiés et enfin à étudier leur réaction à la suite de la fermeture des opérateurs cryptés. Les données présentées dans cet article ont été recueillies dans les communiqués de presse d’instances nationales et internationales, ainsi que dans des entretiens semi-directifs auprès de personnes ressources. Les réseaux criminels ont fait preuve d’une grande flexibilité, parvenant à saisir les opportunités que les technologies de la télécommunication leur ont offertes au fil des ans afin d’être le plus efficace possible. Lors de la fermeture des réseaux cryptés, les organisations ont réagi de la même manière. S’adaptant et trouvant des solutions pour maintenir leurs communications et la rentabilité de leurs activités criminelles. Les solutions s’offrant aux groupes criminels pour rebondir à la suite de la compromission des opérateurs cryptées sont toutefois limitées. Des changements dans leur organisation et leurs modus operandi sont aussi à prévoir étant donné de la vue précise que les forces de l’ordre ont eu des réseaux criminels et grâce à laquelle ils vont pouvoir affiner leur stratégie de lutte contre la criminalité organisée.