La résorption odontoclastique et hypercémentose équine, une pathologie émergente ?

Abstract

Avec le développement de la dentisterie, et de la médecine vétérinaire, qui a permis aux chevaux d’augmenter leur espérance de vie, de « nouvelles » pathologies dentaires, qui existaient probablement depuis longtemps, ont fait leur apparition. L’EOTRH en fait partie : On a longtemps pensé que les chevaux atteints avait tout simplement une dentition sénile. Il est donc difficile de savoir si son incidence a augmenté ces dernières années, ou si la pathologie était en réalité mal identifiée ou sous diagnostiquée dans le passé. L’EOTRH est une pathologie qui a d’abord été décrite principalement pour les incisives et les canines, puis plus rarement pour les dents jugales. L’étiologie est encore inconnue mais elle serait probablement multifactorielle, plusieurs hypothèses ont été envisagées : médiation immune, force occlusale, bactéries. Elle concerne en particulier les chevaux âgés de plus de 15 ans, bien que cela ait également été décrit radiographiquement chez des chevaux plus jeunes. Souvent associée à la maladie parodontale, elle est caractérisée par une resorption interne et externe des dents, avec un dépôt de cément excessif. Le diagnostic de l’EOTRH repose avant tout sur les signes cliniques et radiographiques. Histologiquement il a été possible de faire la distinction entre plusieurs catégories : une forme caractérisée par l’hypercémentose, une caractérisée par la résorption, et une combinant à la fois l’hypercémentose et la résorption. Aucun traitement ne permet d’arrêter de manière efficace le processus, et l’extraction des dents reste le traitement de choix face à cette pathologie.