Gestion des plaies : le miel a-t-il une action sur la colonisation bactérienne des plaies du cheval ?

Abstract

Le traitement des plaies constitue l’une des parties majeures de la médecine équine. Ce sont particulièrement les plaies des membres qui posent problème, avec la nécessité, faute d’un manque de tissu, de passer par une cicatrisation par seconde intention. De par leur environnement et une phase inflammatoire faible et prolongée, les plaies des chevaux ont tendance à s’infecter. Or l’infection des plaies, avec la formation de biofilms et l’acquisition de résistances aux traitements antibiotiques classiques, participe largement à leur chronicité et à la difficulté de leur gestion chez les chevaux. Face à la gestion difficile de ces plaies et à la problématique actuelle de l’antibiorésistance, la médecine cherche de nos jours à limiter au maximum l’usage des antibiotiques. Dans ce sens, les recherches se penchent sur de nouveaux traitements ou des traitements ancestraux tels que le miel. Le miel présente des caractéristiques physicochimiques intéressantes tels qu’une faible activité de l’eau, une teneur élevée en sucre, un pH acide et plus particulièrement la présence de peroxyde d’hydrogène, de defensine-1, ou de méthylglyoxal. Ces particularités varient selon le type de miel utilisé mais semblent offrir à ce dernier des propriétés antibactériennes avérées sur la plupart des bactéries, même résistantes. Le miel semble alors être un traitement très prometteur contre la colonisation bactérienne des plaies chez le cheval.