Évaluation des scores d'empathie chez les étudiants en soins infirmiers au cours de leurs années d'études en fonction de diverses variables psychosociales

Abstract

Introduction et objectif : Le concept d’empathie est une qualité humaine qui doit être présente au sein des soins de santé. Dans ce projet, l’objectif principal sera d’analyser l’évolution des scores d’empathie chez les étudiants en soins infirmiers au cours de leurs années d’études avec comme objectif secondaire de déterminer l’éventuelle association entre le niveau d’empathie et divers facteurs tels que l’âge, le genre, l’ethnicité, le stress, l’épuisement académique et l’estime de soi. En outre, l’évolution des scores d’empathie sera mesurée lors de la première, la deuxième et la troisième années d’études. Ce travail correspond à la troisième phase de l’étude.

Matériel et méthodes : L’échantillon de cette étude longitudinale se constitue de 41 étudiants en soins infirmiers du « bloc 3 » inscrits dans l’une des trois institutions suivantes : HELMo, HEPL, HERS. La population regroupe les étudiants ayant déjà participé à la phase I et II de cette étude. Cela permettra d’étudier l’évolution des trois temps. Le même questionnaire que celui utilisé lors des phases précédentes a été envoyé par e-mail aux élèves via les directeurs des Hautes Écoles. Cette enquête a été réalisée uniquement en ligne, dû à la situation sanitaire du Covid-19. Pour cette étude, le chercheur a utilisé différentes échelles telles que : l’Interpersonal Reactivity Index (IRI), la Higher Education Stress Inventory (HESI), la Perceived Stress Scale-10 (PSS), le Maslach Burnout Inventory-Student Survey (MBI) et la Self-Liking/Self-Competence Scale Revised Version (SLSC-R).

Résultats et conclusion : En raison de la taille restreinte de l’échantillon, la plupart des résultats se sont démontrés non significatifs. La constatation d’une diminution de l’empathie affective s’est avérée significative lors du passage de la première à la deuxième année. Or, cette différence n’a pas pu être mise en évidence pour les autres années d’études. Par ces résultats, l’hypothèse principale peut être partiellement confirmée. De plus, la préoccupation empathique est significativement moindre du « bloc 1 » au « bloc 2 ». La fantaisie et la détresse personnelle sont également significativement impactées selon l’estime de soi. Le stress perçu impacte de manière significative et positive la fantaisie. Les étudiantes en soins infirmiers sont significativement plus empathiques et éprouvent plus de détresse personnelle que leurs homologues masculins.