L'impact clinique suite à la présence de fragments dans l'os naviculaire des chevaux

Abstract

Dans la littérature, différents fragments ont été décrits sur l’os sésamoïdien distal. Ainsi, deux types de fragments sont clairement différenciables. Les premiers sont de petits fragments présents sur le bord distal. Avec l’apparition de l’IRM dans le diagnostic orthopédique des chevaux, la détection de leur nombre a augmenté. Bien que leur prévalence soit supérieure chez des chevaux atteints d’un syndrome naviculaire clinique, ils peuvent être observés fortuitement sur des individus sains. Leur présence ne constitue probablement pas une raison suffisante pour rendre le cheval boiteux. Ils seraient plutôt le témoin de phénomènes subjacents, tel une contrainte anormale, à l’origine de nombreuses modifications de l’os naviculaire pouvant rendre le cheval boiteux. Ils peuvent correspondre à un enthésophyte fracturé, une avulsion ou une minéralisation dystrophique du ligament impair de l’os sésamoïdien distal. Leur pronostic dépendra donc fortement de l’analyse globale de l’os naviculaire et du ligament impair distal dans lequel ils sont logés. Dans le deuxième groupe, l’os naviculaire est caractérisé radiologiquement et macroscopiquement par un os composé de deux ou trois parties. De telles images peuvent faire suite à une fracture parasagittale ou bien correspondre à un os bi/tripartite. Pour faire la différence, il faudra se référer à la clinique du cheval et à différents paramètres radiologiques. Une fracture de l’os est, en effet, caractérisée par une clinique plus aigüe que ce qui n’a été rencontré dans les cas d’os multipartites. Ces derniers font probablement suite à des troubles d’ossification au cours de la gestation. Aucune composante héréditaire n’a été pour le moment mise en évidence. Leur pronostic sur un cheval clinique va actuellement de réservé à sombre. Rarement rencontrés, il faut encore explorer les pistes thérapeutiques.