Les traumatismes secondaires ou vicariants au sein de la population de la police. Quelles sont les caractéristiques psychiques qui influencent sur le développement d'un traumatisme chez les policiers ?

Abstract

Bien que l’étude de la traumatologie soit relativement ancrée dans la littérature scientifique, il semblerait que le traumatisme soit de plus en plus représenté dans l’actualité. Des études tendent à démontrer que 90% de la population générale serait susceptible de vivre un événement traumatique au cours de sa vie (Blavier, 2016). Cependant, des populations sont plus à risque d’être exposées aux traumatismes sous toutes ces formes. Nous pensons notamment aux médecins, ambulanciers, militaires ou pompiers. Dans le cadre de cette recherche, c’est la population des policiers qui va retenir notre attention. Dès lors, ils représentent une population qui est constamment confrontée aux traumatismes et in fine aux traumatismes vicariants et secondaires (Pearlman, Stamm, Figley(1995).

À la suite de cette constatation, nous avons choisi d'analyser deux facteurs susceptibles d'avoir une influence sur le développement d’un traumatisme à savoir : la résilience et la personnalité. La personnalité est une caractéristique qui influence directement la résilience ou la vulnérabilité face au stress, de ce fait sur le traumatisme (Telle, Vicenzutto, Buchet, 2019). Le concept le plus important et plus significatif dans le processus du traumatisme est la résilience qui peut être considérée comme un facteur de protection face aux événements traumatisants.

L’objectif principal de cette recherche est donc d’observer et mieux appréhender le traumatisme vicariant et secondaire. Nous essayerons de comprendre quelles sont les raisons qui expliquent que certains policiers semblent plus enclins à développer un traumatisme tandis que d’autres semblent épargnés. En d’autres termes, nous tenterons de définir les caractéristiques psychologiques qui influencent sur le développement ou non du traumatisme vicariant/secondaire chez les policiers. À travers l’utilisation du NEOPI, nous souhaitons observer si certaines dimensions de la personnalité comme l’extraversion, l’ouverture ou le névrosisme ont un impact sur le développement du traumatisme. Nous souhaitons également observer si d’autres variables telles que le genre, le grade ou l’ancienneté peuvent agir comme facteur de protection ou de risque face au développement du traumatisme secondaire. La résilience sera aussi utilisée afin d’observer si ces éventuelles caractéristiques psychologiques sont des freins au développement du traumatisme secondaire ou vicariant chez les policiers.