L'indiçage des souvenirs auxquels on ne croit plus (NBMs)

Abstract

Ce mémoire s’intéresse au phénomène des souvenirs auxquels on ne croit plus, encore appelés « souvenirs désavoués ». Les personnes qui ont un souvenir de ce type ont une représentation mentale vivace d’un événement qu’elles ont, longtemps ou non, été persuadées d’avoir vécu mais auquel elles ont un jour cessé de croire (Mazzoni, Scoboria, & Harvey, 2010). Une ou plusieurs raisons peuvent mener les individus à modifier leur croyance concernant la réalité d’un événement passé (par exemple, feedback social, non plausibilité de l’événement, découverte d’une preuve externe contradictoire). Les études qui se sont intéressés à ce type de souvenirs ont montré qu’approximativement 20 % des personnes interrogées rapportent un souvenir désavoué (Mazzoni et al., 2010 ; Otgaar, Scoboria, & Mazzoni, 2014 ; Scoboria, Boucher, & Mazzoni, 2015 ; Scoboria, Nash, & Mazzoni, 2016 ; Brédart & Bouffier, 2016 ; Vanootighem, Moyse, & Brédart, 2019). Dans cette étude, nous souhaitons examiner la fréquence des souvenirs désavoués en nous concentrant sur les raisons de ces changements de croyance. En effet, l’objectif de l’étude est d’examiner si le fait d’indiquer aux participants que différentes raisons peuvent induire un changement de croyance peut avoir un impact sur la proportion de souvenirs désavoués rapportés. Précisément, nous interrogerons des personnes en leur fournissant une définition d’un souvenir désavoué et cette définition sera accompagnée d’un exemple qui illustrera les différentes raisons d’un changement de croyance répertoriées dans la littérature (Scoboria et al., 2015). Cette étude nous permettra de voir si l’utilisation d’une consigne plus précise et plus exhaustive nous permet de remettre en question cette proportion de vingt pourcents des personnes concernées par des souvenirs désavouées rapportée dans la littérature.