Rationalisation de l'utilisation des eaux de condensation de l'unité de production d'acide phosphorique de Prayon à Engis

Abstract

Prayon, leader dans la production d’acide phosphorique et de sels phosphatés est confronté à un réel défi en terme de réduction de l’impact environnemental de ses effluents liquides rejetés en Meuse. Ainsi, l’idée du projet de récolter, refroidir et recycler les eaux de condenseurs constituant la majeure partie des effluents liquides prend tout son sens. Dans un premier temps, il a été nécessaire de recenser toutes les technologies utilisées dans l’industrie pour refroidir les eaux industrielles. Un cahier des charges établi au préalable a permis d’évaluer toutes ces technologies pour n’en garder qu’une répondant à la plupart des critères. La solution envisagée a été l’utilisation d’une tour de refroidissement avec un tirage forcé par des ventilateurs. Une fois, le système de refroidissement choisi, une récolte de données nécessaire pour le dimensionnement a été réalisée. Le but était de connaître l’ordre de grandeur de certains paramètres tel que le débit et la température des condensats ou encore la quantité de vapeur à condenser pour chacun des condenseurs. Pour cela, plusieurs méthodes reprenant des données expérimentales et théoriques ont été confrontées et évaluées. Un dimensionnement basé sur les ordres de grandeur déterminés à l’étape précédente a permis de déterminer le débit de purge, la teneur en polluant de celle-ci. Ce travail a confirmé l’idée que ce projet est réalisable en terme technique puisqu’on aboutit au zéro rejet. En effet, les 10m3/h à moins de 1% de Fluor issus de la purge sont facilement envisageables pour être réinjectés dans le procédé. Enfin, une étude de coût a confirmé l’idée que la mise en place d’un tel dispositif entraînerait un réel retour sur investissement. Effectivement bien que le coût d’investissement soit de l’ordre de 1,5 millions d’euros, la société aurait chaque année 400 000€ de retour sur investissement.