Estimation de la densité actuelle de Renards roux (Vulpes vulpes) dans la Réserve naturelle des Hautes Fagnes, et synthèse des observations de suivi de l'espèce en Hertogenwald depuis 1983
Drion, Zoé
Promoteur(s) : Delcourt, Johann ; Licoppe, Alain
Date de soutenance : 23-aoû-2021 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/13938
Détails
Titre : | Estimation de la densité actuelle de Renards roux (Vulpes vulpes) dans la Réserve naturelle des Hautes Fagnes, et synthèse des observations de suivi de l'espèce en Hertogenwald depuis 1983 |
Auteur : | Drion, Zoé |
Date de soutenance : | 23-aoû-2021 |
Promoteur(s) : | Delcourt, Johann
Licoppe, Alain |
Membre(s) du jury : | Monty, Arnaud
Dufrêne, Marc Fonteyn, Davy Vermeulen, Cédric |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 70 |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels, à finalité spécialisée |
Faculté : | Mémoires de la Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT) |
Résumé
[fr] En Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes, la prédation du Renard roux (Vulpes vulpes L.) constitue un frein au programme de renforcement de la population relictuelle de Tétras lyre (Lyrurus tetryx L.), une espèce emblématique et protégée. Les caractéristiques démographiques de la population vulpine locale ne sont pas connues à ce jour. Afin de prendre des mesures de gestion adéquates pour favoriser le rétablissement du Tétras lyre, une objectivation de la présence actuelle du renard est nécessaire. Ce travail a pour premier objectif l’exploration des données disponibles pour l’étude de la dynamique de la population de Renard roux dans la forêt de l'Hertogenwald, située directement au nord de la Réserve. Le second objectif est l’estimation de la densité de population actuelle de l’espèce dans la Réserve par l’application du modèle « Spatial Presence-Absence » à des données issues de pièges photographiques.
Trois sources recensant des observations de renard en forêt de l'Hertogenwald sont identifiées : les sorties de chasses (1983 – 2010), les recensements crépusculaires (1991 – 2017) et les comptages nocturnes aux phares (2010 – 2021). Une approche descriptive de ces informations a permis de construire et visualiser trois séries temporelles de nombres moyens d’individus observés. Les trois séries ne présentent pas les mêmes tendances d’évolution, ce qui met en doute la fiabilité de ces méthodes à traduire la dynamique de population du renard. Les moyennes annuelles d’individus observées lors des comptages nocturnes aux phares présentent des variations inter-annuelles moins importantes que celles des deux autres méthodes, moins rigoureuses. Le suivi par comptages nocturnes aux phares semble donc être la méthode la plus fiable pour l’étude de la dynamique de population du renard. Le nombre moyen annuel de renards observés par comptage, compris entre 6,5 et 8,75 individus de 2010 à 2017, diminue fortement pour atteindre des valeurs de 1,7 et 2,3 individus en 2019 et 2021. Cela pourrait traduire une diminution des effectifs de renards. La véracité de la relation entre l’abondance réelle de renards et l’indice de comptages nocturnes aux phares reste cependant à prouver.
Le modèle « Spatial Presence-Absence » est particulièrement adapté à l’étude d’espèces élusives telle que le Renard roux et pour lesquelles il n’est pas envisagé de procéder à une identification individuelle ou à un marquage d’une partie de la population. Trente pièges photographiques ont été installés dans la Réserve du 26 février au 8 juin 2021 pour détecter le Renard. Les données de détection récoltées ont permis d'estimer la densité absolue de Renard roux à 0,210 individus/km² (IC 95 \% = [0,091 ; 0,431]) du 26 février au 5 avril et à 0,266 individus/km² ([IC 95 \% = [0,125 – 0,550]) du 20 avril au 8 juin. Ces valeurs de densités sont faibles pour cette espèce mais plausibles dans un milieu très peu anthropisé. Le modèle « Spatial Presence-Absence » présente une précision d’estimation faible et peut être sujet à d’importants biais. Cependant, les perspectives d’amélioration du modèle actuel permettraient d’augmenter la précision des résultats obtenus. Le jeu de données de détections suggère par ailleurs une occupation de l’espace dans la Réserve inégale et changeante, qu’il serait intéressant d’étudier.
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