Etude du lien entre niveau sportif et niveau de résilience : quels sont les facteurs qui favorisent la résilience dans le milieu sportif ?

Abstract

Ce travail avait pour objectif d’évaluer le niveau de résilience en fonction du niveau sportif. Pour se faire nous nous sommes interrogés sur plusieurs paramètres. Tout d’abord, nous partions de l’hypothèse qu’un sportif de haut niveau possède un niveau de résilience plus élevé qu’un sportif de non haut niveau. Pour rentrer plus dans les détails de ce qui peut favoriser cette première hypothèse, nous avons décidé d’interroger nos sportifs selon trois paramètres : la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux dans le sport, la motivation dans le sport et la relation entre l’entraîneur et l’entraîné(e). Pour se faire nous avons interrogé au total 70 sportifs dont 31 de haut niveau et 39 sportifs de non haut niveau. Nous avons créé un questionnaire en ligne avec une première partie portant sur des questions courtes afin d’avoir quelques données démographiques. Dans une deuxième partie nous avons regroupé les quatre questionnaires suivants : l’échelle de résilience de Connor et Davidson (2003), l’échelle de la motivation dans le sport (EMS, Brière, N.M., Vallerand, R.J., Blais, M.R., & Pelletier, L.G. 1995), échelle de satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux en contexte sportif (Gillet, Rosnet & Vallerand, 2008) et le Coach – Athlete Relationship Questionnaire (CART-Q : 179 Jowette & Ntoumanis, 2004) traduit en français. A titre exploratoire, nous avons rajouté une variable « sexe » dans l’analyse de nos résultats. Nos résultats ont mis en évidence qu’il n’existe pas de lien entre la résilience et le niveau sportif. Les paramètres étudiés semblent favoriser la résilience : motivation intrinsèque, les besoins psychologiques fondamentaux et la relation entre l’entraîneur et l’entraîne(e). Mais ces différents paramètres ne diffèrent pas que l’on soit sportif de haut niveau ou de non – haut niveau. L’ensemble de nos résultats ne confirment pas nos hypothèses 1 et 2. Nous pouvons cependant confirmer notre hypothèse 3. Il était important pour nous de montrer que le sport peut aider au développement de la résilience, mais aussi qu’elle peut être mise en avant par le biais de différents moyens.